Le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, a promis, lundi, une «riposte» à l’attaque sans précédent de l’Iran contre Israël, lors d’une allocution devant des soldats sur une base touchée par une frappe iranienne.
Israël va «riposter au lancement de ces si nombreux missiles, missiles de croisières et drones sur le territoire de l’État d’Israël», a déclaré le général Halevi en visitant la base de Nevatim dans le sud du pays.
L’armée a diffusé une courte vidéo montrant un cratère peu profond le long d’un mur dû à l’impact d’un projectile iranien lors de sa chute sur la base militaire.
Prenant la parole peu après sur cette base, le porte-parole de l’armée Daniel Hagari a affirmé : «Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour protéger l’État d’Israël et nous le ferons à l’occasion et au moment que nous choisirons».
L’Iran a tiré des centaines de missiles et drones dans la nuit de samedi à dimanche sur Israël, en représailles à une attaque meurtrière contre son consulat à Damas.
Le porte-parole de l'armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a déclaré lundi que les victimes de cette frappe en Syrie étaient des «terroristes» agissant contre Israël, dans le premier commentaire officiel de l'armée sur cette frappe.
La quasi-totalité des missiles et drones iraniens ont été interceptés par la défense antiaérienne israélienne avec l’aide des États-Unis et d’autres pays alliés, dont la France et le Royaume-Uni, mais aussi la Jordanie et l’Arabie saoudite.
L’opération, baptisée «Bouclier de fer», a été menée en «coalition», affirme Israël.
L'Iran a dit considérer «l'affaire close» et mis en garde Israël, son ennemi juré, contre tout «comportement imprudent» qui déclencherait une réaction «bien plus forte» de sa part.
Le cabinet de guerre israélien présidé par Benjamin Netanyahou s'est réuni dimanche puis lundi, mais le Premier ministre, sous très forte pression, est resté silencieux sur la forme que pourrait prendre une éventuelle riposte.
Après avoir fait front avec leurs alliés contre l'attaque iranienne, les États-Unis ont dit ne pas vouloir «d'une guerre étendue avec l'Iran», et prévenu qu'ils ne participeraient pas à une opération de représailles.
Washington ne veut pas d'«escalade» avec l'Iran, mais continuera à «défendre Israël», a aussi assuré lundi le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, tandis que la Maison-Blanche a qualifié l'attaque iranienne «d'échec spectaculaire».
Le Royaume-Uni et la France ont eux aussi pris leurs distances. Le chef de la diplomatie britannique, David Cameron, a exclu une participation de son pays à une riposte et le président français Emmanuel Macron a appelé à éviter un «embrasement» régional.
Avec AFP
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