Le décès de Raïssi ouvre une période d'incertitude en Iran
Les médias iraniens ont annoncé lundi matin la mort du président Ebrahim Raïssi et du ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian dans l'accident la veille de leur hélicoptère dans le nord-ouest de l'Iran.

Cette annonce ouvre une période d'incertitude politique en Iran, un acteur majeur au Moyen-Orient, région secouée par la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas, mais Téhéran a vite pris les devants, an assurant que le décès de son président n'affectera pas l'administration du pays.

Le gouvernement iranien s'est ainsi empressé d'assurer lundi dans un communiqué que le décès du président Ebrahim Raïssi dans un accident d'hélicoptère n'allait pas entraîner "la moindre perturbation dans l'administration" du pays.

"Le président du peuple iranien, travailleur et infatigable, (...) a sacrifié sa vie pour la nation", a réagi le cabinet iranien. "Nous assurons à la nation loyale que, avec l'aide de Dieu et le soutien du peuple, il n'y aura pas la moindre perturbation dans l’administration du pays", a-t-il ajouté.

L'information du décès du président a été donnée par les principales agences de presse et journaux, dans l'attente d'une déclaration des autorités après la découverte de l'épave de l'hélicoptère à l'aube. La télévision diffusait lundi matin des chants religieux en montrant des photos du président.

«Le grand esprit du président populaire et révolutionnaire d'Iran a rejoint le royaume suprême», a indiqué l'agence officielle Irna, en saluant "le martyre" des victimes.

L'hélicoptère a disparu dimanche en début d'après-midi alors qu'il survolait une région escarpée et boisée dans des conditions météorologiques difficiles avec de la pluie et un épais brouillard.


Au total, neuf personnes se trouvaient à bord de l'appareil, dont le ministre des affaires étrangères Hussein Amir Abdollahian, selon l'agence de presse Tasnim.

D'après la chaîne de télévision qatarie al Jazeera, les officiels qui l'accompagnaient étaient les suivants: Le gouverneur de l'Azerbaïdjan oriental, Malek Rahmati, le représentant du guide suprême iranien en Azerbaïdjan oriental, Mohammad Ali Ale-Hashem, et le chef de la garde présidentielle, Mehdi Mousavi. En plus du pilote, du copilote et des membres de l'équipage.

L'épave a été découverte à l'aube et les secours ont rapidement indiqué qu'il n'y avait «aucun signe montrant que les passagers de l'hélicoptère» étaient en vie, selon la télévision d'État.

L'avancée des recherches a été suivie avec attention à l'international, notamment aux États-Unis, en Russie, en Chine et dans les pays voisins.

M. Raïssi, qui avait le titre d'ayatollah, présidait la République islamique depuis près de trois ans.

Considéré comme un ultraconservateur, il avait été élu le 18 juin 2021 dès le premier tour d'un scrutin marqué par une abstention record pour une présidentielle et l'absence de concurrents de poids.


Avec AFP
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