©Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, vote lors des élections législatives et religieuses dans un bureau de vote à Téhéran, le 1er mars 2024. (Photo par ATTA KENARE / AFP)
Le scrutin s'est ouvert vendredi en Iran pour l'élection présidentielle, après la mort du président ultraconservateur Ebrahim Raisi dans un accident d'hélicoptère le mois dernier.
Quelque 61 millions d'Iraniens sont appelés vendredi aux urnes pour une présidentielle dont l'issue s'annonce incertaine en raison de la percée d'un réformateur face à des candidats conservateurs divisés.
Les opérations de vote ont débuté à 08H00 (04H30 GMT) dans les 58.640 bureaux de vote disséminés dans l'immense pays, de la mer Caspienne au nord au Golfe dans le sud.
Cette élection a dû être organisée dans la hâte après la mort du président Ebrahim Raïssi dans un accident d'hélicoptère le 19 mai.
Elle est suivie avec attention à l'étranger alors que l'Iran, poids-lourd du Moyen-Orient, est au coeur de plusieurs crises géopolitiques, de la guerre à Gaza au dossier nucléaire, dans lesquelles il s'oppose aux pays occidentaux.
Comme il est de tradition, le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a été l'un des premiers à voter devant des dizaines de caméras dans un bureau de Téhéran.
"Le jour des élections est un jour de joie et de bonheur pour nous, Iraniens", a-t-il déclaré. "Nous recommandons à notre cher peuple de prendre le vote au sérieux et d'y participer. Je ne vois aucune raison d'hésiter", a-t-il ajouté.
Quatre candidats, des hommes quinquagénaires ou sexagénaires, sont en lice.
Si aucun d'entre eux ne rassemble plus de la moitié des suffrages, un second tour se tiendra le 5 juillet, ce qui n'a été le cas que lors d'une seule présidentielle, en 2005, depuis l'avènement de la République islamique il y a 45 ans.
Les résultats officiels sont attendus au plus tard dimanche, mais des estimations devraient être publiées samedi.
La surprise pourrait provenir du seul candidat réformateur, Massoud Pezeshkian, un député de 69 ans qui était quasi-inconnu lorsqu'il a été autorisé à concourir par le Conseil des Gardiens, l'autorité chargée de superviser les élections.
D'apparence discrète mais s'exprimant sans détour, ce médecin d'origine azérie, une minorité du nord-ouest de l'Iran, a redonné espoir aux camps réformateur et modéré, totalement marginalisés ces dernières années par les conservateurs et ultraconservateurs.
Il est "honnête, juste et attentionné", a dit de lui l'ancien président réformateur Mohammad Khatami (1997-2005), qui a appelé à voter pour lui, à l'instar de l'ex-président modéré Hassan Rohani (2013-2021).
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Pour espérer l'emporter, Massoud Pezeshkian doit compter sur une forte augmentation de la participation par rapport aux dernières élections, boudées par environ la moitié des électeurs.
Des opposants, notamment ceux de la diaspora, ont appelé au boycott du scrutin.
Quel que soit le résultat, l'élection devrait avoir des répercussions limitées car le président a des pouvoirs restreints: il est chargé d'appliquer, à la tête du gouvernement, les grandes lignes politiques fixées par le guide suprême, qui est le chef de l'État.
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Pour ce dernier, l'ayatollah Ali Khamenei, "le candidat le plus qualifié" pour être président devait être "celui qui croit vraiment aux principes de la Révolution islamique" et permet à l'Iran "d'avancer sans être dépendant" des pays étrangers.
Il a cependant précisé que le pays ne devait pas "couper ses relations avec le monde".
Au cours des débats, l'ultraconservateur Saïd Jalili a critiqué les modérés pour avoir signé en 2015 l'accord sur le nucléaire iranien avec les grandes puissances, qui "n'a pas du tout profité à l’Iran".
"Sommes-nous censés être éternellement hostiles à l'Amérique ou aspirons-nous à résoudre nos problèmes avec ce pays?", s'est interrogé M. Pezeshkian, en appelant lui à une relance de l'accord nucléaire afin d'entraîner une levée des sévères sanctions qui affectent l'économie iranienne.
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Dans les débats télévisés, les candidats ont pris leurs distances avec les interpellations policières, parfois musclées, des femmes refusant de porter le hijab dans les lieux publics.
"Nous ne devrions en aucun cas traiter les femmes iraniennes avec une telle cruauté", a déclaré Mustafa Pourmohammadi, le seul candidat religieux.
Ramin Khanizadeh et Ahmad Parhizi, avec AFP
Quelque 61 millions d'Iraniens sont appelés vendredi aux urnes pour une présidentielle dont l'issue s'annonce incertaine en raison de la percée d'un réformateur face à des candidats conservateurs divisés.
Les opérations de vote ont débuté à 08H00 (04H30 GMT) dans les 58.640 bureaux de vote disséminés dans l'immense pays, de la mer Caspienne au nord au Golfe dans le sud.
Cette élection a dû être organisée dans la hâte après la mort du président Ebrahim Raïssi dans un accident d'hélicoptère le 19 mai.
Elle est suivie avec attention à l'étranger alors que l'Iran, poids-lourd du Moyen-Orient, est au coeur de plusieurs crises géopolitiques, de la guerre à Gaza au dossier nucléaire, dans lesquelles il s'oppose aux pays occidentaux.
Comme il est de tradition, le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a été l'un des premiers à voter devant des dizaines de caméras dans un bureau de Téhéran.
"Le jour des élections est un jour de joie et de bonheur pour nous, Iraniens", a-t-il déclaré. "Nous recommandons à notre cher peuple de prendre le vote au sérieux et d'y participer. Je ne vois aucune raison d'hésiter", a-t-il ajouté.
Quatre candidats, des hommes quinquagénaires ou sexagénaires, sont en lice.
Si aucun d'entre eux ne rassemble plus de la moitié des suffrages, un second tour se tiendra le 5 juillet, ce qui n'a été le cas que lors d'une seule présidentielle, en 2005, depuis l'avènement de la République islamique il y a 45 ans.
Les résultats officiels sont attendus au plus tard dimanche, mais des estimations devraient être publiées samedi.
"Honnête et attentionné"
La surprise pourrait provenir du seul candidat réformateur, Massoud Pezeshkian, un député de 69 ans qui était quasi-inconnu lorsqu'il a été autorisé à concourir par le Conseil des Gardiens, l'autorité chargée de superviser les élections.
D'apparence discrète mais s'exprimant sans détour, ce médecin d'origine azérie, une minorité du nord-ouest de l'Iran, a redonné espoir aux camps réformateur et modéré, totalement marginalisés ces dernières années par les conservateurs et ultraconservateurs.
Il est "honnête, juste et attentionné", a dit de lui l'ancien président réformateur Mohammad Khatami (1997-2005), qui a appelé à voter pour lui, à l'instar de l'ex-président modéré Hassan Rohani (2013-2021).
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Pour espérer l'emporter, Massoud Pezeshkian doit compter sur une forte augmentation de la participation par rapport aux dernières élections, boudées par environ la moitié des électeurs.
Des opposants, notamment ceux de la diaspora, ont appelé au boycott du scrutin.
Quel que soit le résultat, l'élection devrait avoir des répercussions limitées car le président a des pouvoirs restreints: il est chargé d'appliquer, à la tête du gouvernement, les grandes lignes politiques fixées par le guide suprême, qui est le chef de l'État.
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Question du voile
Pour ce dernier, l'ayatollah Ali Khamenei, "le candidat le plus qualifié" pour être président devait être "celui qui croit vraiment aux principes de la Révolution islamique" et permet à l'Iran "d'avancer sans être dépendant" des pays étrangers.
Il a cependant précisé que le pays ne devait pas "couper ses relations avec le monde".
Au cours des débats, l'ultraconservateur Saïd Jalili a critiqué les modérés pour avoir signé en 2015 l'accord sur le nucléaire iranien avec les grandes puissances, qui "n'a pas du tout profité à l’Iran".
"Sommes-nous censés être éternellement hostiles à l'Amérique ou aspirons-nous à résoudre nos problèmes avec ce pays?", s'est interrogé M. Pezeshkian, en appelant lui à une relance de l'accord nucléaire afin d'entraîner une levée des sévères sanctions qui affectent l'économie iranienne.
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Dans les débats télévisés, les candidats ont pris leurs distances avec les interpellations policières, parfois musclées, des femmes refusant de porter le hijab dans les lieux publics.
"Nous ne devrions en aucun cas traiter les femmes iraniennes avec une telle cruauté", a déclaré Mustafa Pourmohammadi, le seul candidat religieux.
Ramin Khanizadeh et Ahmad Parhizi, avec AFP
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