Pierre Jalkh: Le Liban a des chances réelles de médaille aux Jeux de Paris
©Pierre Jalkh le dynamique président du Comité olympique libanais. Photo Makram Haddad

À quelques jours du coup d’envoi des Jeux olympiques 2024, le président du Comité olympique libanais, Pierre Jalkh, a accordé un entretien exclusif à Ici Beyrouth. Il évoque les préparatifs des Libanais qui vont représenter leur pays aux JO de Paris.
Pierre Jalkh, nous sommes à 10 jours des Jeux de Paris 2024, qu’en est-il des préparatifs des athlètes libanais?
Je peux vous dire que tous les athlètes libanais se préparent activement pour les Jeux de Paris. Actuellement, la moitié se trouve à l’étranger, l’autre moitié se trouve au Liban, mais tous se préparent.
Il y en a qui sont aux États-Unis, d’autres en Allemagne, d’autres en France. Ray Bassil sera présente sur le site de la compétition à Châteauroux, bien avant la compétition. C’est une très bonne chose pour pouvoir s’adapter à l’environnement du champ de tir. Laetitia Aoun est en pleine préparation entre Paris et Beyrouth. Elle participe activement à des sessions d’entraînement assez perfectionnées avec des entraîneurs de haut niveau.
Je ne veux pas les citer tous, mais je peux vous assurer qu’ils se préparent tous de plein pied pour les Jeux.
Neuf athlètes représenteront le Liban aux Jeux de Paris. C’est une délégation plutôt importante pour le Liban, non?
Effectivement, c’est un nombre assez élevé pour le Liban. Après le système de qualification qui a été établi avant les Jeux olympiques de Barcelone en 1992, c’est une des plus importantes délégations d’athlètes libanais.
Bien entendu, chaque athlète a le droit d’être accompagné par un entraîneur et un responsable officiel. Avec le responsable, le chef de mission, moi-même et le secrétaire général, nous serons autour de 32-33 personnes.
Donc le Liban sera présent aux Jeux olympiques de Paris de façon assez importante.
Nour Hadid a-t-il encore une chance de participer à ces Jeux?
Pas vraiment. Je ne veux pas revenir sur les circonstances qui ont abouti à la mise à l’écart de Nour Hadid. Pour nous, en tant que Comité olympique, l’important est que le Liban soit représenté en athlétisme à ces Jeux. On a le droit d’y envoyer un athlète, grâce aux places d’universalité attribuées par le Comité international olympique (CIO), alors autant en profiter.

Qu’en est-il du soutien de l’État?
À ce jour, il n’y a pas eu de soutien de la part de l’État, ce qui était prévisible compte tenu de la situation financière du pays et du gouvernement, mais un peu d’efforts et de bonne volonté auraient pu être bénéfiques pour les athlètes libanais, qui vont participer aux Jeux olympiques à Paris.
La dernière médaille olympique décrochée par un Libanais remonte à 1980. Quelles sont nos chances à Paris d’après vous?
Concernant les médailles, nous avons pas mal de chance de pouvoir avoir une médaille à Paris. Par exemple, il y a Ray Bassil qui est cinquième mondiale. Elle peut à l’occasion de ces Jeux faire un coup d’éclat et se hisser parmi les trois premiers.
De même, Laetitia (Aoun), qui est 16e mondiale, pourrait prétendre elle aussi à une médaille et être classée parmi les trois premiers. Les autres aussi peuvent nous surprendre, on ne sait jamais.
De toute façon, on compte sur nos athlètes et nos sportifs pour créer la surprise à Paris.
Avez-vous quelque chose à ajouter aux lecteurs d’Ici Beyrouth?
Je voudrais parler éventuellement des volontaires qui ont été formés pour pouvoir servir de guides et de traducteurs. Vous savez que les Libanais sont trilingues et vont, par conséquent, être d’excellents ambassadeurs pour notre pays. Ils vont être en contact avec les délégations qui viennent de tous les pays du monde.
Les Jeux olympiques constituent le plus grand événement sportif mondial. Ils se déroulent tous les quatre ans et les meilleurs sportifs du monde vont être présents.
Je voudrais aussi revenir et insister sur les paroles du baron Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux olympiques modernes, qui a affirmé que le plus important aux JO n’est pas de gagner mais de participer. Ce n’est pas le triomphe qui est important dans la vie, mais le combat.
L’essentiel est donc de ne pas vaincre mais de s’être bien battu. Ces mots-là sont très importants pour nous et nous donnent une motivation supplémentaire.
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