Zarif réintègre son poste de vice-président en Iran
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L'ancien ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a annoncé mardi sur X qu'il reprenait ses fonctions de vice-président aux affaires stratégiques, un poste dont il avait démissionné le 12 août.

Nommé début août par Massoud Pezeshkian, Zarif avait exprimé sa déception quant à la composition du cabinet ministériel proposée par le président réformateur lors de sa démission. Il avait notamment regretté de ne pas avoir pu tenir ses engagements d'inclure «des femmes, des jeunes et des groupes ethniques» dans le gouvernement. Zarif avait également évoqué des pressions dues au fait que ses enfants détiennent la nationalité américaine.

Une loi iranienne promulguée en octobre 2022 interdit la nomination à des postes sensibles de personnes qui ont elles-mêmes, leurs enfants ou leur conjoint la double nationalité.

«Après les consultations et les suivis menés par le président, et selon son ordre écrit, je continuerai d'exercer mes fonctions de vice-président aux affaires stratégiques», a déclaré M. Zarif, dont la démission avait suscité un vif débat en Iran.

Il a par ailleurs salué la formation du nouveau cabinet dont la composition a été approuvée par le Parlement iranien, dominé par les conservateurs, le 21 août. Parmi les 19 membres proposés par M. Pezeshkian se trouvent une femme et un diplomate ouvert à l'Occident.


Proche des réformateurs, mais sans affiliation politique, M. Zarif a été ministre des Affaires étrangères de 2013 à 2021, sous le gouvernement modéré de Hassan Rohani. Figure clé de la campagne électorale de M. Pezeshkian, il a joué un rôle déterminant dans sa victoire.

Zarif a été l'architecte de l'accord nucléaire de 2015 entre Téhéran et la communauté internationale, mais ce pacte a été compromis en 2018, lorsque l'ex-président Donald Trump a retiré les États-Unis de l'accord et réimposé des sanctions. Les conservateurs, accusant Zarif d'avoir franchi les lignes rouges de l'Iran lors de la négociation de l'accord, s'étaient fermement opposés à sa nomination au poste de vice-président.

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Avec AFP
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