©Affiches de candidats à l'entrée d'une école accueillant les bureaux de vote.
Comment s’est déroulé le scrutin à Paris? Comment ont voté les Franco-Libanais résidant en France? Atmosphère.
Il est midi dans le 8e arrondissement de Paris lorsque nous franchissons le seuil d’une école publique spécialement aménagée pour accueillir les électeurs français. Les habitants du coin semblent s’être mobilisés et la file d’électeurs est assez longue. Il faut dire que la circulation dans la ville bat son plein: pour un dimanche, Paris est bien plus embouteillée que la normale. Et pour cause, en cette journée de premier tour de l’élection présidentielle, un magnifique temps ensoleillé doublé du début des vacances de printemps pour toute une partie de la France. C’est ce jour précis qu’attendent depuis des mois déjà les candidats ayant réussi à obtenir les 500 signatures d'élus locaux qui leur ont permis d’être qualifiés.
Comme ce qui se passera au Liban en mai prochain, ce sont principalement les écoles publiques qui accueillent les bureaux de vote. À la différence près que l’État n’attend pas les élections pour s’occuper de ces établissements éducatifs essentiels. Par ailleurs, l’organisation prend en compte des critères totalement négligés au Liban. À titre d’exemple, avant même d’intégrer l’établissement accueillant le scrutin, l’on peut remarquer à la porte un alignement des affiches officielles des candidats, placées l’une après l’autre, dans un ordre tiré au sort par le Conseil constitutionnel. Le tout est pensé dans une perspective d’équité entre les candidats : une affiche pour chacun, et pas de pollution visuelle pour le commun des mortels. Évidemment ce détail contraste complètement avec la situation au Liban où il est parfaitement normal d’apercevoir depuis le bureau de vote des milliers d’images aux couleurs criardes nous rappeler l’identité du zaïm de la région... au cas où. Autre élément sans doute insignifiant, mais qui peut faire sourire: l’absence de cette encre presque indélébile sur les pouces des électeurs qui ressortent des bureaux de vote, si emblématique de la saison électorale. Les Français qui votent ne doivent se contenter que d’un tampon sur leur carte électorale et de la voix fatiguée d’une bénévole pleine de civisme qui entonne de manière répétée la formule traditionnelle: «a voté».
Plaisanteries à part, il faut souligner qu’environ 4 millions de jeunes français devaient voter aujourd'hui pour la première fois. En ce qui nous concerne, nous avons voulu interroger certains d’entre eux, détenteurs de la double nationalité franco-libanaise. Interviewé par Ici Beyrouth, Jean, un étudiant heureux de voter pour la première fois, nous a rappelé que c’est seulement grâce à son passeport français qu’exercer sa citoyenneté est possible à 19 ans. En effet, il ne pourra pas voter en mai aux législatives libanaises en raison de la majorité requise, à savoir 21 ans, alors qu’il est titulaire de son permis de conduire depuis l’année dernière déjà. A propos de son choix, il indique avoir voté centre-droit, sans préciser de nom particulier.
Après avoir sillonné le 15e arrondissement de Paris à la recherche d’électeurs franco-libanais, nous avons pu confirmer que cette orientation constitue une tendance auprès des titulaires de la double nationalité. Ceux qui ont été interrogés ont oscillé pour leur quasi-totalité entre le président actuel Emmanuel Macron et les candidats de droite Valérie Pécresse et Éric Zemmour, avec une préférence plus marquée pour le président Macron. Ils ne semblent pas cependant avoir voté en masse pour Marine Le Pen, qui est tout de même parvenue au second tour.
C’est précisément ce penchant pour le président actuel qui semble de prime abord distinguer les Franco-Libanais installés au Liban de ceux qui vivent en France, ou du moins à Paris. Alors qu'à Beyrouth, on vote normalement à droite (les chiffres officiels du scrutin du dimanche 10 avril n'ont pas été encore publiés), c’est plutôt le centre que les Franco-Libanais de Paris semblent privilégier. Consultée à ce sujet, Maha, une quadragénaire vivant dans la capitale française explique: «Les Franco-Libanais vivant ici ont une perspective différente parce qu’ils pensent notamment au succès du président Macron dans la gestion économique de la crise du Covid, tandis que ceux vivant au Liban le jugent plutôt en fonction de son bilan par rapport à ses interventions dans la crise libanaise après l'explosion du 4 août ; un bilan qu’ils jugent, à en croire les réseaux sociaux, plutôt médiocre».
Il est midi dans le 8e arrondissement de Paris lorsque nous franchissons le seuil d’une école publique spécialement aménagée pour accueillir les électeurs français. Les habitants du coin semblent s’être mobilisés et la file d’électeurs est assez longue. Il faut dire que la circulation dans la ville bat son plein: pour un dimanche, Paris est bien plus embouteillée que la normale. Et pour cause, en cette journée de premier tour de l’élection présidentielle, un magnifique temps ensoleillé doublé du début des vacances de printemps pour toute une partie de la France. C’est ce jour précis qu’attendent depuis des mois déjà les candidats ayant réussi à obtenir les 500 signatures d'élus locaux qui leur ont permis d’être qualifiés.
Comme ce qui se passera au Liban en mai prochain, ce sont principalement les écoles publiques qui accueillent les bureaux de vote. À la différence près que l’État n’attend pas les élections pour s’occuper de ces établissements éducatifs essentiels. Par ailleurs, l’organisation prend en compte des critères totalement négligés au Liban. À titre d’exemple, avant même d’intégrer l’établissement accueillant le scrutin, l’on peut remarquer à la porte un alignement des affiches officielles des candidats, placées l’une après l’autre, dans un ordre tiré au sort par le Conseil constitutionnel. Le tout est pensé dans une perspective d’équité entre les candidats : une affiche pour chacun, et pas de pollution visuelle pour le commun des mortels. Évidemment ce détail contraste complètement avec la situation au Liban où il est parfaitement normal d’apercevoir depuis le bureau de vote des milliers d’images aux couleurs criardes nous rappeler l’identité du zaïm de la région... au cas où. Autre élément sans doute insignifiant, mais qui peut faire sourire: l’absence de cette encre presque indélébile sur les pouces des électeurs qui ressortent des bureaux de vote, si emblématique de la saison électorale. Les Français qui votent ne doivent se contenter que d’un tampon sur leur carte électorale et de la voix fatiguée d’une bénévole pleine de civisme qui entonne de manière répétée la formule traditionnelle: «a voté».
Plaisanteries à part, il faut souligner qu’environ 4 millions de jeunes français devaient voter aujourd'hui pour la première fois. En ce qui nous concerne, nous avons voulu interroger certains d’entre eux, détenteurs de la double nationalité franco-libanaise. Interviewé par Ici Beyrouth, Jean, un étudiant heureux de voter pour la première fois, nous a rappelé que c’est seulement grâce à son passeport français qu’exercer sa citoyenneté est possible à 19 ans. En effet, il ne pourra pas voter en mai aux législatives libanaises en raison de la majorité requise, à savoir 21 ans, alors qu’il est titulaire de son permis de conduire depuis l’année dernière déjà. A propos de son choix, il indique avoir voté centre-droit, sans préciser de nom particulier.
Après avoir sillonné le 15e arrondissement de Paris à la recherche d’électeurs franco-libanais, nous avons pu confirmer que cette orientation constitue une tendance auprès des titulaires de la double nationalité. Ceux qui ont été interrogés ont oscillé pour leur quasi-totalité entre le président actuel Emmanuel Macron et les candidats de droite Valérie Pécresse et Éric Zemmour, avec une préférence plus marquée pour le président Macron. Ils ne semblent pas cependant avoir voté en masse pour Marine Le Pen, qui est tout de même parvenue au second tour.
C’est précisément ce penchant pour le président actuel qui semble de prime abord distinguer les Franco-Libanais installés au Liban de ceux qui vivent en France, ou du moins à Paris. Alors qu'à Beyrouth, on vote normalement à droite (les chiffres officiels du scrutin du dimanche 10 avril n'ont pas été encore publiés), c’est plutôt le centre que les Franco-Libanais de Paris semblent privilégier. Consultée à ce sujet, Maha, une quadragénaire vivant dans la capitale française explique: «Les Franco-Libanais vivant ici ont une perspective différente parce qu’ils pensent notamment au succès du président Macron dans la gestion économique de la crise du Covid, tandis que ceux vivant au Liban le jugent plutôt en fonction de son bilan par rapport à ses interventions dans la crise libanaise après l'explosion du 4 août ; un bilan qu’ils jugent, à en croire les réseaux sociaux, plutôt médiocre».
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