©Cette vue aérienne montre des partisans du Hamas se rassemblant après la prière du vendredi dans la bande de Gaza, pour montrer leur solidarité avec les Palestiniens confrontés aux forces israéliennes, le 22 avril 2022. (AFP)
Après le tir de plusieurs roquettes depuis la bande de Gaza, qui ont été interceptées par le Dôme de Fer, Israël a annoncé interdire aux Palestiniens de Gaza de travailler sur son sol. 20 000 permis de travail leur avaient été accordées principalement dans le domaine de la construction et de l'agriculture, ce qui leur permettait jusqu'à alors de percevoir des salaires cinq fois plus élevés que dans la bande de Gaza, qui souffre d'un taux de chômage endémique de 50%. Les affrontements entre forces de sécurités israéliennes et manifestations palestiniens ont fait plus de 250 morts ces dernières semaines.
Les forces de sécurité israéliennes se déploient à l'intérieur de la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem à la suite d'affrontements qui ont éclaté le matin avec des manifestants palestiniens, le 22 avril 2022. (AFP)
La police israélienne transporte un jeune manifestant palestinien blessé dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, le 22 avril 2022. (AFP)
Israël a annoncé samedi son intention d'interdire aux Palestiniens de Gaza de travailler sur son territoire à partir de dimanche, une mesure de rétorsion décidée après le tir de nouvelles roquettes depuis l'enclave.
Cette décision de fermer le passage d'Erez, le seul pour la circulation de personnes entre la bande de Gaza et le territoire israélien, va affecter des milliers de Palestiniens de l'enclave pauvre soumise à un blocus israélien depuis plus de 15 ans. Hormis le point de passage de Rafah entre le sud de ce micro-territoire d'environ 2,3 millions d'habitants et l'Égypte, Israël contrôle toutes les entrées et sorties de l'enclave, aussi bien celles des marchandises que des personnes.
"À la suite des tirs de roquettes (vendredi), les commerçants et travailleurs de Gaza ne seront pas autorisés à traverser le passage d'Erez dimanche. La décision de le rouvrir sera prise après une évaluation de la situation sécuritaire", a indiqué le Cogat, l'organe du ministère israélien de la Défense qui supervise les activités civiles dans les Territoires palestiniens.
Vendredi soir et samedi, trois roquettes ont été lancées depuis Gaza contrôlée par les islamistes du Hamas, vers le sud d'Israël limitrophe, sans faire de victime. Depuis lundi, plusieurs roquettes ont été tirées, mais elles n'ont pas fait de victimes et la plupart ont été interceptées par le bouclier antimissile israélien. Les précédents tirs avaient suscité des raids aériens israéliens de représailles contre l'enclave palestinienne.
Des scènes de guerre à Jérusalem-Est
Gaza souffre d'un taux de pauvreté avoisinant les 60% et d'un chômage endémique oscillant autour de 50%.
Fin mars, Israël avait dit porter de 12.000 à 20.000 le nombre de permis de travail accordés à des Palestiniens de Gaza, qui travaillent surtout dans les secteurs de la construction et de l'agriculture et perçoivent des salaires cinq fois plus élevés de ce qu'ils gagneraient à Gaza.
Les tirs de roquettes des derniers jours sont les plus importants depuis la guerre meurtrière de 11 jours ayant opposé en mai 2021 le Hamas à l'armée israélienne après des heurts entre policiers israéliens et Palestiniens à Jérusalem-Est qui avaient fait des centaines de blessés palestiniens. La dernière escalade est intervenue après quatre attaques menées en Israël entre le 22 mars et le 7 avril derniers, qui ont fait 14 morts au total ; deux ont été menées par des Arabes Israéliens et deux dans la métropole de Tel-Aviv par des Palestiniens originaires de Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.
L'armée israélienne a mené plusieurs opérations, dont certaines meurtrières, en Cisjordanie après ces attaques. Dans ce contexte tendu et en plein mois sacré musulman du ramadan, des affrontements opposent depuis plus d'une semaine manifestants et fidèles palestiniens aux forces israéliennes sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, partie palestinienne occupée par Israël.
Les affrontements ont fait au total plus de 250 blessés palestiniens et les autorités israéliennes qui contrôlent l'accès à l'esplanade ont fermé ce weekend les points de passage permettant aux Palestiniens de Cisjordanie de se rendre à Jérusalem.
Vendredi avant les tirs de roquettes, le Hamas, ennemi juré d'Israël, a organisé une importante manifestation dans l'enclave en solidarité avec les manifestants palestiniens sur l'esplanade. Mais samedi, une prière réunissant plus de 16.000 fidèles palestiniens sur l'esplanade s'est déroulée sans incident, selon les autorités.
Provocations des deux côtés
La présence sur l'esplanade pendant le Ramadan de nombreux juifs, autorisés à visiter le lieu à des heures précises sans y prier d'après le statu quo en vigueur, et l'intervention de forces policières ont été largement perçues par des Palestiniens et plusieurs pays de la région comme de la "provocation".
Les tensions se font d'ailleurs sentir jusque dans le centre d'Israël, où la police a arrêté samedi quatre hommes masqués dans la ville arabo-israélienne d'Oum al-Fahm. Ils sont accusés par la police d'avoir "tenté de bloquer l'entrée de la ville, brûlé des pneus sur la route principale et lancé des pierres contre les forces de l'ordre".
Les Arabes israéliens sont les descendants des Palestiniens restés sur leurs terres après la création de l'État d'Israël en 1948. Ils représentent 20% de la population d'Israël et sont victimes de discrimination par rapport à la majorité juive.
Avec AFP
Les forces de sécurité israéliennes se déploient à l'intérieur de la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem à la suite d'affrontements qui ont éclaté le matin avec des manifestants palestiniens, le 22 avril 2022. (AFP)
La police israélienne transporte un jeune manifestant palestinien blessé dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, le 22 avril 2022. (AFP)
Israël a annoncé samedi son intention d'interdire aux Palestiniens de Gaza de travailler sur son territoire à partir de dimanche, une mesure de rétorsion décidée après le tir de nouvelles roquettes depuis l'enclave.
Cette décision de fermer le passage d'Erez, le seul pour la circulation de personnes entre la bande de Gaza et le territoire israélien, va affecter des milliers de Palestiniens de l'enclave pauvre soumise à un blocus israélien depuis plus de 15 ans. Hormis le point de passage de Rafah entre le sud de ce micro-territoire d'environ 2,3 millions d'habitants et l'Égypte, Israël contrôle toutes les entrées et sorties de l'enclave, aussi bien celles des marchandises que des personnes.
"À la suite des tirs de roquettes (vendredi), les commerçants et travailleurs de Gaza ne seront pas autorisés à traverser le passage d'Erez dimanche. La décision de le rouvrir sera prise après une évaluation de la situation sécuritaire", a indiqué le Cogat, l'organe du ministère israélien de la Défense qui supervise les activités civiles dans les Territoires palestiniens.
Vendredi soir et samedi, trois roquettes ont été lancées depuis Gaza contrôlée par les islamistes du Hamas, vers le sud d'Israël limitrophe, sans faire de victime. Depuis lundi, plusieurs roquettes ont été tirées, mais elles n'ont pas fait de victimes et la plupart ont été interceptées par le bouclier antimissile israélien. Les précédents tirs avaient suscité des raids aériens israéliens de représailles contre l'enclave palestinienne.
Des scènes de guerre à Jérusalem-Est
Gaza souffre d'un taux de pauvreté avoisinant les 60% et d'un chômage endémique oscillant autour de 50%.
Fin mars, Israël avait dit porter de 12.000 à 20.000 le nombre de permis de travail accordés à des Palestiniens de Gaza, qui travaillent surtout dans les secteurs de la construction et de l'agriculture et perçoivent des salaires cinq fois plus élevés de ce qu'ils gagneraient à Gaza.
Les tirs de roquettes des derniers jours sont les plus importants depuis la guerre meurtrière de 11 jours ayant opposé en mai 2021 le Hamas à l'armée israélienne après des heurts entre policiers israéliens et Palestiniens à Jérusalem-Est qui avaient fait des centaines de blessés palestiniens. La dernière escalade est intervenue après quatre attaques menées en Israël entre le 22 mars et le 7 avril derniers, qui ont fait 14 morts au total ; deux ont été menées par des Arabes Israéliens et deux dans la métropole de Tel-Aviv par des Palestiniens originaires de Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.
L'armée israélienne a mené plusieurs opérations, dont certaines meurtrières, en Cisjordanie après ces attaques. Dans ce contexte tendu et en plein mois sacré musulman du ramadan, des affrontements opposent depuis plus d'une semaine manifestants et fidèles palestiniens aux forces israéliennes sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, partie palestinienne occupée par Israël.
Les affrontements ont fait au total plus de 250 blessés palestiniens et les autorités israéliennes qui contrôlent l'accès à l'esplanade ont fermé ce weekend les points de passage permettant aux Palestiniens de Cisjordanie de se rendre à Jérusalem.
Vendredi avant les tirs de roquettes, le Hamas, ennemi juré d'Israël, a organisé une importante manifestation dans l'enclave en solidarité avec les manifestants palestiniens sur l'esplanade. Mais samedi, une prière réunissant plus de 16.000 fidèles palestiniens sur l'esplanade s'est déroulée sans incident, selon les autorités.
Provocations des deux côtés
La présence sur l'esplanade pendant le Ramadan de nombreux juifs, autorisés à visiter le lieu à des heures précises sans y prier d'après le statu quo en vigueur, et l'intervention de forces policières ont été largement perçues par des Palestiniens et plusieurs pays de la région comme de la "provocation".
Les tensions se font d'ailleurs sentir jusque dans le centre d'Israël, où la police a arrêté samedi quatre hommes masqués dans la ville arabo-israélienne d'Oum al-Fahm. Ils sont accusés par la police d'avoir "tenté de bloquer l'entrée de la ville, brûlé des pneus sur la route principale et lancé des pierres contre les forces de l'ordre".
Les Arabes israéliens sont les descendants des Palestiniens restés sur leurs terres après la création de l'État d'Israël en 1948. Ils représentent 20% de la population d'Israël et sont victimes de discrimination par rapport à la majorité juive.
Avec AFP
Lire aussi
Commentaires