Reporté à cause de la guerre avec Gaza en 2021, l'armée israélienne s'est exhibé cette semaine en Méditerranée orientale et en mer Rouge. L'État hébreu a mené un vaste exercice militaire impliquant des avions de combat et des navires de guerre, a-t-elle indiqué jeudi, disant se préparer à différents "scénarios" face à l'Iran, ennemi juré d'Israël.
Un chasseur F-35 de l'armée de l'air israélienne atterrit lors de l'exercice multinational de défense aérienne "Blue Flag" sur la base aérienne d'Ovda, au nord de la ville d'Eilat, en 2021. (AFP)
Prêts à des combats "proches et lointains"
L'armée israélienne devait tenir en mai 2021 un exercice fondé sur le scénario d'un conflit avec les Palestiniens qui s'étendrait à la frontière nord avec le Liban et la Syrie voire au-delà, mais il a été reporté à cause de la guerre de Gaza.
Après un an de retard, les militaires israéliens ont lancé l'exercice pour se préparer à des combats "proches et lointains", avec notamment mardi un exercice mené par des dizaines d'avions de combat au-dessus de la mer Méditerranée qui ont effectué des vols "longue distance", de "ravitaillement" et des "frappes de cibles éloignées".
Selon la presse israélienne, l'exercice a simulé une attaque de grande ampleur contre l'Iran, notamment contre des sites nucléaires. Interrogée jeudi par l'AFP, l'armée n'a pas commenté ces informations, mais elle a confirmé "se préparer et s'entraîner continuellement pour plusieurs scénarios incluant des menaces de l'Iran".
"Liens stratégiques"
L'Iran, première menace
Le plan stratégique de l'armée israélienne pour 2022 désigne l'Iran comme première menace, non seulement en raison de son programme nucléaire mais aussi du développement de ses capacités en matière de drones armés et de missiles. Israël, considéré par les experts comme la seule puissance nucléaire du Moyen-Orient, perçoit comme une menace à sa sécurité le programme nucléaire de l'Iran, qu'il accuse de vouloir se doter de la bombe atomique, ce que Téhéran a toujours nié.
L'Etat hébreu s'oppose ainsi à une relance de l'accord international de 2015 sur le nucléaire iranien - censé empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique en échange de la levée de sanctions asphyxiant son économie - dont les États-Unis s'étaient désengagés en 2018.
Des militaires israéliens lors d'un exercice conjoint avec les États-Unis en 2018.
Israël craint que cet accord permette de regarnir les coffres de l'Iran qui pourrait ainsi accroître, selon des responsables israéliens, son aide à des alliés régionaux comme le Hezbollah libanais ou le Hamas palestinien, qui opèrent aux frontières directes d'Israël.
Dans ce contexte, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi est arrivé jeudi soir en Israël et doit s'entretenir vendredi avec le Premier ministre israélien Naftali Bennett, a indiqué une source officielle israélienne sans donner plus de précisions sur cette visite.
Avec AFP
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