Elle est très précoce.
Nous savons que le nourrisson est en relation fusionnelle avec sa mère et qu’il est d’emblée immergé dans le tumulte des interactions affectives et sensuelles avec elle. Ces expériences, aussi précoces soient-elles, resteront gravées dans le psychisme inconscient de tout être humain. Plus tard, au cours de son existence, il revivra ses affects en continuité avec ceux du passé, sans en faire consciemment le lien. La jalousie en fera partie puisqu’elle est associée à toutes les formes de l’attachement et de l’amour.
Cette relation fusionnelle, la seule nécessaire et bienfaisante à l’exclusion de toute autre à l’avenir, est vécue comme si le nourrisson et sa mère constituent «un couple totalement à l’unisson, formant un univers à part, excluant tout tiers». (P. Racamier). La mère est objet d’amour et de possession, et le bébé est déjà dans la crainte de la perdre. C’est ainsi qu’on a pu observer des signes d’émoi chez lui lorsqu’il la voit prendre un enfant dans ses bras pour l’embrasser ou le caresser.
«Trouver l’objet d’amour, c’est le retrouver», nous dit Freud. À tout âge, l’amour recèlera toujours une part de l’amour de l’enfance qui exigeait la possession exclusive de l’objet aimé. L’on retrouvera, par exemple, les souffrances anciennes de la jalousie lorsqu’on imaginera l’éventuelle attraction de l’aimé(e) envers un(e) autre, ou lorsqu’une possible séparation parait envisageable. Que serait-ce alors lorsqu’une infidélité réelle ou imaginaire viendra hanter l’esprit!
La jalousie, comme le désir, provient du sentiment de perte et de manque. Dès l’enfance, ses manifestations, modérées ou intenses, sont tributaires de la parole et du soutien authentique et perspicace qu’un père et une mère communiqueront à leur enfant pour lui permettre d’accepter le partage, la séparation et le manque comme indispensables à sa véritable maturation, sans craindre la perte de leur amour.
Les parents ne devraient plus penser, comme beaucoup trop le font encore, que leur bébé ne comprend ni ne ressent grand-chose de ce qui se dit ou se déroule avec ou autour de lui. Autrement, ils demeureront étrangers à son univers affectif – comme l’ont été peut-être leurs propres parents à leur égard – alors que ses multiples capacités, associées à une grande sensibilité, existent très précocement et que les moindres interactions avec son environnement imprègnent son psychisme en construction.
F. Dolto avait l’habitude de dire que «c’est l’enfant qui fait les parents» et non l’inverse. Dans le sens qu’être parent est un apprentissage continu qui dure toute la vie. Les manifestions affectives d’un enfant seront, pour la mère et le père, l’occasion de se donner un temps suffisant de réflexion sur leurs relations et sur les pensées et les sentiments qu’ils transmettent souvent inconsciemment à leurs enfants. Bien mieux que les recettes dites éducatives dont sont remplis certains ouvrages.
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