©Crédit photo: Andreas Solaro/AFP
Cent mannequins, femmes, hommes, de toutes les couleurs de peau, de tous les âges, de toutes les tailles posent sur les escaliers de la place d’Espagne à Rome, vêtus de la nouvelle collection haute couture de Valentino.
C’est par cette image forte que le défilé événement de la collection Automne-Hiver 2022-2023 de la maison romaine s’est achevé vendredi au cœur de la Ville Éternelle. Une exception - Valentino défile normalement durant la fashion week haute couture de Paris - voulu par Pierpaolo Piccioli, le directeur artistique de la maison, pour célébrer les origines et la relation vive et quotidienne de Valentino avec Rome.
Le palais Mignanelli situé sur la place d’Espagne en est encore le quartier général et le siège des ateliers qui fabriquent méticuleusement depuis plus de 60 ans les créations de la maison. L’Église de la Trinité des Monts, les palais historiques, les palmiers baignés par la lumière dorée ont donc fait office de décor somptueux au spectacle qui a envahi non seulement la place d’Espagne, mais le quartier entier avec une passerelle longue de 600 mètres qui parcourait les rues alentour.
Plus de cent looks ont défilé devant les cinq cents invités, presse, people - parmi lesquels l’actrice Anne Hathaway toute de rose vêtue, Anna Wintour, rédactrice en chef de l’édition américaine du magazine Vogue, ou la chanteuse Laura Pausini - mais aussi plus d’une centaine d’étudiants d’écoles de mode et d’art de Rome, invités pour l’occasion.
« Pour cette collection que j’ai intitulée The Beginning (le commencement) j’ai ressenti le besoin d’avoir une conversation imaginaire avec monsieur Valentino. Je n’ai jamais cherché à détruire pour créer la nouveauté », a expliqué Pierpaolo Piccioli, le directeur artistique de la maison depuis 2008.
« La beauté est une réponse à la démocratie qui est menacée », a-t-il déclaré quelques heures avant le défilé lors de la conférence de presse.
« Je voulais que dans le lieu le plus symbolique de Rome, au milieu des monuments, la photographie finale de mon défilé montre ses visages, ses corps, ses couleurs de peau qui peuplent les périphéries de nos grandes villes, mais qui ne font pas encore partie de la photographie officielle et institutionnelle du monde », a-t-il poursuivi.
« Je crois qu’aujourd’hui ici, où régnait autrefois un certain canon de perfection, 45 mannequins noirs, 20 autres asiatiques et des hommes qui choisissent librement de porter des vêtements féminins, c’est beaucoup plus fort que n’importe quelle connerie que Salvini, Meloni [chefs de formations italiennes d’extrême droite] ou Trump peuvent dire ».
Sur le podium, les créations démontrent la vision du couturier qui revendique une haute couture « dont on ne perçoit pas les efforts derrière la beauté des pièces, comme une simplicité apparente qui cache toute la maestria des ateliers ».
Des grandes roses en taffetas de soie aux plumes recouvrant manteaux et chapeaux, des microrobes aux créations volumineuses, le pêle-mêle de Piccioli pioche dans l’univers de la maison et l’emmène dans la contemporanéité : Un mannequin homme porte une robe en voile vert citron, une robe en strass, inspirée par les pièces glamour des années 80, se retrouve embarqué vers un minimalisme radical. Ou encore la première robe rouge de 1959 de monsieur Valentino, la Fiesta, est ici en micromanteau avec maxi-roses rouges de taffetas tridimensionnelles.
Les invités ont ensuite rejoint le site des Thermes de Caracalla pour un dîner sous les étoiles Les célèbres vestiges des colossaux thermes romains construits en 216 apr. J.-C. se sont illuminés le temps d’une soirée et d’un DJ set qui a vu se succéder aux platines Naomi Campbell et Pierpaolo Piccioli lui-même.
En arrière-plan des festivités, l’événement est aussi l’occasion pour la maison de soutenir la ville de Rome en offrant deux nouveaux palmiers pour remplacer ceux de la place d’Espagne, moribonds, et de financer une partie de la restauration des Thermes de Caracalla. Et pour faire participer le grand public à cette grande fête, la maison ouvrira ses portes du 10 au 12 juillet pour faire découvrir les ateliers de la place Mignanelli à l’occasion d’une exposition de pièces historiques du grand couturier.
AFP
C’est par cette image forte que le défilé événement de la collection Automne-Hiver 2022-2023 de la maison romaine s’est achevé vendredi au cœur de la Ville Éternelle. Une exception - Valentino défile normalement durant la fashion week haute couture de Paris - voulu par Pierpaolo Piccioli, le directeur artistique de la maison, pour célébrer les origines et la relation vive et quotidienne de Valentino avec Rome.
Le palais Mignanelli situé sur la place d’Espagne en est encore le quartier général et le siège des ateliers qui fabriquent méticuleusement depuis plus de 60 ans les créations de la maison. L’Église de la Trinité des Monts, les palais historiques, les palmiers baignés par la lumière dorée ont donc fait office de décor somptueux au spectacle qui a envahi non seulement la place d’Espagne, mais le quartier entier avec une passerelle longue de 600 mètres qui parcourait les rues alentour.
Plus de cent looks ont défilé devant les cinq cents invités, presse, people - parmi lesquels l’actrice Anne Hathaway toute de rose vêtue, Anna Wintour, rédactrice en chef de l’édition américaine du magazine Vogue, ou la chanteuse Laura Pausini - mais aussi plus d’une centaine d’étudiants d’écoles de mode et d’art de Rome, invités pour l’occasion.
« Pour cette collection que j’ai intitulée The Beginning (le commencement) j’ai ressenti le besoin d’avoir une conversation imaginaire avec monsieur Valentino. Je n’ai jamais cherché à détruire pour créer la nouveauté », a expliqué Pierpaolo Piccioli, le directeur artistique de la maison depuis 2008.
« La beauté est une réponse à la démocratie qui est menacée », a-t-il déclaré quelques heures avant le défilé lors de la conférence de presse.
« Je voulais que dans le lieu le plus symbolique de Rome, au milieu des monuments, la photographie finale de mon défilé montre ses visages, ses corps, ses couleurs de peau qui peuplent les périphéries de nos grandes villes, mais qui ne font pas encore partie de la photographie officielle et institutionnelle du monde », a-t-il poursuivi.
« Je crois qu’aujourd’hui ici, où régnait autrefois un certain canon de perfection, 45 mannequins noirs, 20 autres asiatiques et des hommes qui choisissent librement de porter des vêtements féminins, c’est beaucoup plus fort que n’importe quelle connerie que Salvini, Meloni [chefs de formations italiennes d’extrême droite] ou Trump peuvent dire ».
Sur le podium, les créations démontrent la vision du couturier qui revendique une haute couture « dont on ne perçoit pas les efforts derrière la beauté des pièces, comme une simplicité apparente qui cache toute la maestria des ateliers ».
Des grandes roses en taffetas de soie aux plumes recouvrant manteaux et chapeaux, des microrobes aux créations volumineuses, le pêle-mêle de Piccioli pioche dans l’univers de la maison et l’emmène dans la contemporanéité : Un mannequin homme porte une robe en voile vert citron, une robe en strass, inspirée par les pièces glamour des années 80, se retrouve embarqué vers un minimalisme radical. Ou encore la première robe rouge de 1959 de monsieur Valentino, la Fiesta, est ici en micromanteau avec maxi-roses rouges de taffetas tridimensionnelles.
Les invités ont ensuite rejoint le site des Thermes de Caracalla pour un dîner sous les étoiles Les célèbres vestiges des colossaux thermes romains construits en 216 apr. J.-C. se sont illuminés le temps d’une soirée et d’un DJ set qui a vu se succéder aux platines Naomi Campbell et Pierpaolo Piccioli lui-même.
En arrière-plan des festivités, l’événement est aussi l’occasion pour la maison de soutenir la ville de Rome en offrant deux nouveaux palmiers pour remplacer ceux de la place d’Espagne, moribonds, et de financer une partie de la restauration des Thermes de Caracalla. Et pour faire participer le grand public à cette grande fête, la maison ouvrira ses portes du 10 au 12 juillet pour faire découvrir les ateliers de la place Mignanelli à l’occasion d’une exposition de pièces historiques du grand couturier.
AFP
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