Le syndicat des employés de la Banque du Liban (BDL) a annoncé mardi une grève de trois jours, du mercredi 20 au vendredi 22 juillet, pour dénoncer les débordements de la procureure générale près la cour d’appel du Mont-Liban, Ghada Aoun qui, en dépit d’une interdiction de la cour d’appel de Beyrouth, a perquisitionné les locaux en application, a-t-elle dit, d’un mandat contre le gouverneur, Riad Salamé. Par conséquent, l’activité de la plateforme de change électronique de la BDL Sayrafa sera suspendue tout au long de la grève. Le taux de change du dollar sur cette plateforme ne sera émis de nouveau que le lundi 25 juillet, au lendemain du congé de fin de semaine.

Qualifiant cette perquisition de la banque centrale de "calomnie", les employés de la BDL ont, dans un communiqué, estimé que celle-ci "est une atteinte à la dignité de l’institution et de ses employés".

Le syndicat a rappelé qu’il avait maintes fois appelé les autorités concernées à protéger la BDL et ses employés, "d’autant plus qu’elle est la seule institution opérant au Liban à pleine capacité, malgré les circonstances difficiles". Or ces appels sont restés sans réponse, "ce qui laisse planer des doutes sur l’intention de certains de fermer cette institution et de perturber son fonctionnement", lit-on dans le texte.

Affirmant qu’il est au-dessous de la loi, le syndicat a appelé les parties concernées, "particulièrement le ministre de la Justice, le président du Conseil supérieur de la magistrature et le procureur de la République, à intervenir pour mettre fin aux comportements inappropriés de la juge Ghada Aoun qui échappent aux principes juridiques, et ce, pour éviter que le syndicat ne décrète une grève ouverte".