Les organismes économiques ont fustigé les dernières décisions du ministère des Finances, en particulier celles qui contraignent le patronnat à enregistrer les salaires et traitements versés en dollars frais ou en toute autre devise étrangères, et à en déduire l’impôt sur base de leur valeur réelle c’est-à-dire au taux du marché parallèle.

Lors d’une réunion qu’elles ont tenue jeudi, les organismes économiques ont mis en garde contre la mise en œuvre des décisions du ministère des Finances 1/686 et/687 datées du 23/11/2022, qui élimineraient le secteur privé, déjà au bord de l’effondrement. "Ces deux décisions auront d’énormes répercussions financières sur les institutions privées qu’elles ne peuvent aucunement supporter", a fait valoir le communiqué.

Les organismes économiques ont exhorté le ministre sortant des Finances à revenir sur ses décisions, jusqu’à ce qu’un accord sur un règlement équitable et radical à la question des indemnités de fin de service auprès de la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) soit trouvé. "Ces deux décisions constituent le coup de grâce pour les institutions légitimes du secteur privé", ont-ils souligné.

Par ailleurs, l’organisation patronale a exprimé son "grand étonnement devant l’insistance de l’État et de ses services compétents à adopter la vision comptable comme base de la politique financière de l’État, malgré les répercussions catastrophiques qu’elle a provoquées dans les années précédant la crise économique", soulignant également "la nécessité d’annuler les effets rétroactifs des deux décisions"