Le ministre sortant de l’Économie Amine Salam avait annoncé, jeudi dernier, que les supermarchés seront autorisés à afficher leurs prix en dollars à partir du 22 février. Or le processus a été reporté au 1er mars à cause de la complexité de la mise en place du mécanisme.

Le ministre sortant de l’Économie et du Commerce Amine Salam avait annoncé jeudi dernier, 16 février, la mise en œuvre de son initiative d’autoriser les supermarchés à afficher les prix en dollars. Le but de cette tarification en dollars est de stabiliser les prix au vu de la terrible crise économique que traverse le pays et des grosses fluctuations du taux de change du dollar américain par rapport à la livre libanaise.

Cette tarification devait être appliquée mercredi dernier, mais elle a été reportée au 1er mars, a indiqué à Ici Beyrouth le président du syndicat des propriétaires de supermarchés, Nabil Fahed. Une information confirmée également à Ici Beyrouth par le directeur général du ministère de l’Économie, Mohammad Abou Haidar, qui souligne que le délai a été prolongé mais qu’à partir du 1er mars, les supermarchés seront obligés d’afficher leur prix en dollars, sauf pour les fruits et légumes, le pain et les cigarettes.

Le ministère va-t-il fixer un taux de change? “Non, répond le ministre de l’Économie, chaque supermarché suivra le cours du marché parallèle, mais devra afficher clairement le taux sur un écran et aux caisses”. Des inspecteurs du ministère surveilleront le mécanisme.

Concernant le taux de change, M. Fahed affirme, de son côté, que chaque supermarché choisira la plateforme de taux de change qu’il souhaite. “Ce n’est pas limité. C’est la concurrence”, dit-il.

Le consommateur est en droit, de ce fait, de se demander s’il ne va pas se faire arnaquer une fois de plus sur le taux de change.

Des factures en livres libanaises

M. Fahed concède que les propriétaires de supermarchés ont eu besoin de plus de temps pour mettre en œuvre ce nouveau mécanisme de tarification et adapter les systèmes informatiques.

Et d’expliquer que la facture à la caisse sera émise en livres libanaises, seuls les prix sur les étalages seront affichés en dollars. Libre au client de payer en livres libanaises en espèces, en dollars ou avec les cartes bancaires (50% en carte, 50% en argent comptant).

Le syndicaliste estime qu’il y aura un délai supplémentaire parce que non seulement les supermarchés doivent adapter leurs systèmes, mais également les fournisseurs. Le président du syndicat des importateurs, Hani Bohsali, souligne quant à lui que tout va se préciser lundi.

Une décision toujours pas reçue par les supermarchés. 

M. Fahed a tenu à signaler que jusqu’à vendredi le ministre de l’Économie n’avait pas encore transmis la décision officielle de tarifer en dollars. “Nous ne l’avons pas vue encore. Cela est très important parce que la décision n’a donc pas encore été avalisée. Nous attendons…”.

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