Alors qu’une grève était annoncée à partir de jeudi à midi, et au lendemain de l’ultimatum lancé mercredi soir, le syndicat des employés des deux opérateurs de téléphonie mobile Alfa et Touch ont décidé de poursuivre les négociations avec les directions des deux entreprises. Pour l’instant, pas de grève à l’horizon.

Le syndicat des employés des deux opérateurs de téléphonie mobile au Liban, Alfa et Touch, a lancé mercredi soir un ultimatum aux administrations des deux entreprises, leur accordant un délai jusqu’à jeudi midi pour répondre clairement à leurs revendications. Les salariés réclament notamment "un réajustement de la valeur réelle de leurs traitements dans la mesure des possibilités et des moyens des deux opérateurs de téléphonie mobile et de ceux du ministère des Télécommunications", explique à Ici Beyrouth Nabil Youssef, président du syndicat des employés d’Alfa et Touch.

Mais cette grève a été suspendue pour le moment, afin de permettre aux négociations d’être menées à leurs termes. Celles-ci devraient se poursuivre vendredi. "Une réunion décisive se tiendra le même jour à la lumière de laquelle nous déciderons des mesures à prendre", lit-on dans un communiqué publié dans ce cadre par le syndicat des employés d’Alfa et de Touch.

C’est ce qu’affirme d’ailleurs à Ici Beyrouth, le ministre sortant des Télécommunications Johnny Corm, soulignant qu’il mène des discussions avec les administrations des deux opérateurs d’un côté et le syndicat des employés de l’autre. Selon le ministre, "les administrations ont promis aux employés un réajustement de salaire sans m’en informer". "J’ai appris mercredi soir qu’une augmentation leur a été promise, dit-il. Je ne peux pas la leur accorder parce que j’ai besoin d’avoir une vision claire, étayée par des chiffres, de la valeur réelle des salaires. De plus, le ministère est en manque de liquidités et a du mal à se procurer des dollars. De toute façon, il est impossible de réclamer une augmentation sans démarches préalables."

Mercredi soir, le syndicat avait exprimé son mécontentement dans un communiqué publié tard en soirée. "Après une série de réunions et de consultations avec les directions d’Alfa et de Touch ainsi qu’avec le ministère des Télécommunications, il est désormais clair que l’approche du problème est évasive et qu’il y a un manque de coordination de la part des deux entreprises", poursuit le texte.

À noter qu’une éventuelle grève des opérateurs pourrait affecter considérablement les services de téléphonie mobile et de l’Internet mobile dans le pays.

Il convient de rappeler que les employés d’Alfa et de Touch avaient observé une grève en décembre dernier pour réclamer l’application de la convention collective relative à leur secteur d’activité et dénoncer les ingérences politiques dans le processus de promotion et des augmentations octroyés aux salariés.

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