Devant le siège de l’administration centrale de l’Université libanaise, dans le secteur du musée, des étudiants et des enseignants de cet établissement public ont manifesté samedi pour protester contre ce qu’ils ont qualifié de " négligence de l’État " envers l’UL.

À l’instar d’autres institutions publiques, l’UL n’a pas été épargnée par la crise socio-économique qui frappe le Liban depuis 2019. " Un professeur à l’UL touche aujourd’hui à peine 200 dollars, lui qui aurait à peu près une dizaine d’années d’expérience ", s’indigne une enseignante ayant participé au sit-in.

Aujourd’hui, à cause de la crise, les 81.000 étudiants que compte l’UL risquent d’être privés d’enseignement, un droit consacré dans plusieurs conventions internationales signées par le Liban. La rentrée universitaire n’est plus loin, et le corps professoral de l’UL est dans l’incapacité de reprendre les cours en présentiel, dans un contexte de coupures de courant électrique et de pénurie de fournitures et de matériel nécessaires à la poursuite des cours au sein des différents campus.

Les manifestants revendiquent quatre points essentiels: le respect des droits des professeurs, une répartition précise des tâches administratives dans tous les campus, l’arrêt de l’ingérence des partis politiques dans les nominations du recteur et des professeurs, ainsi que la réforme du programme éducatif.

L’État, entre-temps, reste lui aux abonnés absents.