Le vice-président de la Chambre, Elias Bou Saab, a révélé lundi qu’il a eu un "long entretien téléphonique" dans l’après-midi avec le médiateur américain, Amos Hochstein, chargé du dossier des négociations indirectes entre le Liban et Israël au sujet des frontières maritimes.

Au cœur de la conversation, l’évolution des contacts avec Tel Aviv. Amos Hochstein a informé son interlocuteur, chargé par le président Michel Aoun du dossier des frontières maritimes, qu’il a eu des entretiens avec des responsables israéliens il y a quelques jours et qu’il doit très bientôt reprendre contact avec eux de nouveau. Telles sont les précisions fournies dans le communiqué publié par le bureau de presse de M. Bou Saab.

Le responsable libanais a réaffirmé durant l’entretien que "le temps presse", soulignant la nécessité que les contacts "se déroulent dans des délais acceptables, dans l’intérêt des négociations". Amos Hochstein a informé M. Bou Saab qu’il doit le rappeler dans les prochains jours, "pour clarifier certains points avec lui, avant de préparer un document écrit de ce qui a été discuté au Liban au cours de sa dernière visite à Beyrouth", au début du mois.

Le communiqué n’a donné aucune indication en revanche sur les questions de fond. Dans ce cadre, le bureau de presse du vice-président de la Chambre a annoncé que les deux hommes ont longuement abordé les analyses et les informations de presse, libanaises et israéliennes, au sujet des contacts entrepris "et sont arrivés à la conclusion qu’il s’agit de spéculations qui ne sont pas fondées sur des données précises".

Le Liban souhaite une reprise des négociations avec Israël avant le début du mois de septembre, du moment que l’État hébreu commencera le mois prochain à extraire du gaz du champ de Karish situé au sud de la zone contestée en Méditerranée. Le Hezbollah s’est fait menaçant, brandissant le risque d’une guerre au cas où Tel Aviv s’aviserait à extraire le gaz de Karish avant la reprise des négociations indirectes et l’examen des propositions libanaises.

Pour Beyrouth, les pourparlers devraient reposer sur les points suivants: le contrôle par le Liban de la totalité du champ de Cana; l’adoption de la ligne 23 dans son intégralité, ligne reconnue aux Nations unies depuis 2011; et la suspension des travaux menés par la compagnie Energean Power dans la zone disputée, le temps des négociations, pour éviter toute tension.