Le ministre sortant de la Santé, Firas Abiad, a assuré jeudi que le lot de médicaments contre le cancer donné au ministère de la Santé par l’Aide américaine pour les réfugiés du Proche-Orient (Anera), et "plus précisément le médicament Obdivo", n’a pas été "volé" ni "n’a disparu dans l’air". M. Abiad a expliqué que le ministère a reçu "le 22 juin 200 boîtes d’Obdivo 100mg" et que ce médicament a été distribué du 22 juin au 16 août. "Le ministère a retracé la distribution de ce médicament", a-t-il assuré, lors d’une conférence de presse tenue jeudi pour exposer les résultats préliminaires de l’enquête qu’un comité désigné par M. Abiad mène dans ce cadre. Celui-ci a été formé le 17 août, après que des informations eurent été relayées par certains médias sur une pénurie de médicaments contre le cancer quelque temps après avoir été fournis au ministère.

Le Dr Abiad a ainsi expliqué qu’au mois de juin, "79 boîtes ont été distribuées à 34 patients qui avaient obtenu des accords de la commission du cancer relevant du ministère de la Santé". "Les patients ont besoin de plus d’une boîte de ce médicament", a précisé le Dr Abiad. "Un de ces patients bénéficie de la couverture de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), a-t-il poursuivi. Trois autres patients ont bénéficié de mesures d’exception, après avoir présenté" les documents nécessaires. "On a pu s’assurer que ces patients ont pris le médicament dans les hôpitaux où ils suivent leur traitement", a affirmé le Dr Abiad.

"En juillet, 51 boîtes du médicament ont été distribuées à 14 patients", a avancé le Dr Abiad, faisant remarquer que la grève observée alors par les fonctionnaires a "affecté le travail du ministère de la Santé". Parmi ces patients, "quatre bénéficient de la couverture de la CNSS et sept autres ont bénéficié de mesures d’exception".

"En août, 70 boîtes ont été distribuées à 22 patients ayant obtenu les accords du ministère, en plus de cinq patients ayant fait l’objet de mesures d’exception", a encore précisé le Dr Abiad. Et d’insister: "Le comité d’enquête continuera à suivre et à retracer les autres médicaments anti-cancer" ayant fait l’objet du scandale.

Pour le Dr Abiad, ces informations ont pu être recueillies parce que le ministère a commencé à appliquer le programme Aman qui permet d’informatiser les dossiers des patients, en plus du système de gestion logistique (LMS-Logistic Management System) qui a commencé à être appliqué à la pharmacie centrale, située dans le quartier de la Quarantaine, qui relève du ministère de la Santé. À cet égard, le Dr Abiad a proposé d’informatiser et de retracer les dons qui sont faits aux autres parties, surtout s’il s’agit de médicaments.

En réponse à une question, le Dr Abiad a expliqué que la phase expérimentale du système de suivi et de retraçage mis en place pour contrôler la distribution des anti-cancéreux est appliquée dans six hôpitaux et englobe neuf médicaments. "La majorité des médicaments anti-cancéreux seront inclus dans ce système d’ici la fin de l’année", a-t-il conclu.