La seule différence avec la première séance sera au niveau des " équilibres de force qui se dévoileront mais sans être définitifs ", a déclaré mercredi le député Marwan Hamadé, membre de la Rencontre démocratique, qui soutient la candidature du député Michel Mouawad à la présidentielle.

Le député Marwan Hamadé a estimé mercredi que la troisième séance électorale à laquelle a convoqué le président de la Chambre et qui se tient demain " sera une copie conforme de la première séance ". Celle-ci avait vu, le 29 septembre dernier, la tenue du premier tour mais sans élection faute de votes suffisants en faveur d’un candidat, et le retrait conséquent de certains députés provoquant un défaut de quorum pour justifier la levée de la séance.

Si Marwan Hamadé a jugé probable que le quorum requis pour la tenue de la séance électorale soit atteint, contrairement à la deuxième séance du 13 octobre dernier, il a fait remarquer en revanche qu’aucun " consensus n’a pu prendre forme dans un sens précis ".

La seule différence avec la première séance sera donc au niveau des " équilibres de force qui se dévoileront mais sans être définitifs ", a déclaré le membre de la Rencontre démocratique, relevant du Parti socialiste progressiste, qui soutient la candidature du député Michel Mouawad à la présidentielle.

Dans un entretien à la Voix du Liban, Marwan Hamadé a prévu que " le nombre de votes favorables à Michel Mouawad augmente " par rapport au nombre de votes qu’il avait recueillis lors de la première séance.

Sur les 122 députés présents, 36 avaient voté pour le député de Zghorta et 63 députés (relevant du 8 Mars) avaient opté pour le vote blanc.

Le député du Chouf s’est interrogé sur la configuration " des alliances du bloc du vote blanc " qui doit apparaitre demain, et prévu des bulletins porteurs " de différentes symboliques ".

Gouvernement dans les prochaines 24 heures ?

S’agissant de la formation d’un nouveau gouvernement, Marwan Hamadé a fait remarquer que " tout doit être tranché dans les prochaines 24 heures, soit avant que s’ouvre la période des dix derniers jours du mandat présidentiel (où la Chambre a la qualité de collège électoral, ndlr), afin d’éviter des précédents constitutionnels ". Selon lui, le Parlement pourra se réunir après la fin du mandat présidentiel pour le vote de confiance, à condition que le décret de formation du cabinet ait été au préalable signé par le président de la République et le Premier ministre désigné.

La tendance pourrait être à " un renflouement du cabinet d’expédition des affaires courantes avec de légers changements concernant certains ministres ", a révélé Marwan Hamadé, en précisant que " le bras-de-fer actuel porte sur le nombre de ces ministres ".

" Des pressions sont exercées sur le Premier ministre désigné Najib Mikati et le chef du Courant patriotique libre le député Gebran Bassil pour qu’ils limitent les conditions de renflouement du cabinet actuel en se contentant de changements simples ", a-t-il ajouté.