Le ministre sortant de la Santé Firas Abiad a tiré mercredi la sonnette d’alarme, mettant en garde contre la propagation rapide du choléra au Liban qui a atteint plusieurs régions du pays. De fait, d’après le bilan du ministère de la Santé, 80 nouveaux cas de choléra et 2 décès ont été signalés au Liban au cours des 48 dernières heures, portant à 169 le nombre cumulé des cas depuis le début de l’épidémie le 5 octobre, dont 5 décès. Parmi les patients, 33 sont hospitalisés dont six aux soins intensifs.

Toujours selon le ministère de la Santé, des cas de choléra ont été signalés à Zghorta, Zahlé, Hoch el-Oumara, Kab Élias, Temnine el-Tahta, Bchemra et Kleyate. "La majorité des cas sont signalés parmi les réfugiés, mais de plus en plus parmi les Libanais également", a précisé le Dr Abiad au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue mercredi au ministère. Il a expliqué que les décès sont principalement dus au fait que les malades tardent à consulter, malgré la présence des symptômes. "Les personnes présentant des symptômes doivent demander un avis médical le plus rapidement possible ou appeler au 1787", a-t-il insisté.

La principale cause du choléra reste l’eau polluée, comme le montrent les résultats des tests effectués par le ministère. Certaines sources d’eau sont également polluées, notamment celle de Rihaniyé au Liban-Nord et la source de Aïn Faour à Bebnine. L’eau de ces sources sont utilisées pour l’irrigation des légumes.

"La lutte contre le choléra ne se limite pas au ministère de la Santé, a martelé le Dr Abiad. Elle est surtout liée à l’assainissement de l’eau et au traitement des eaux usée". Il a appelé les parties concernées à "assumer leurs responsabilités et à assurer le courant électrique aux stations de pompage de l’eau pour que les gens n’aient pas à utiliser de l’eau dont la salubrité est compromise".

Le Dr Abiad a lancé un même appel à l’intention des organisations internationales qui s’occupent des déplacées pour leur assurer de l’eau salubre et des vaccins, comme à nettoyer les fosses septiques "parce les camps sont le principal foyer de l’épidémie".

Pour lutter contre l’épidémie, l’Unicef a assuré 100.000 litres de mazout pour faire fonctionner les stations de pompage de l’eau au Liban-Nord et dans la Békaa, ainsi que certaines stations de traitement des eaux usées. L’Unicef a également assuré des quantités suffisantes de chlore pour toutes les stations de pompage de l’eau, "mais pour en bénéficier, ces stations doivent être approvisionnées en courant", a relevé le ministre.

Il a par ailleurs annoncé que du chlore sera assuré aux camions-citernes, comme pour les ménages. Firas Abiad a précisé à cet égard que 4,9 millions unités de chlore seront distribuées gratuitement dans les régions où l’épidémie se propage le plus. Par ailleurs, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, les plantations seront testées pour s’assurer de leur salubrité.

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