Le patriarche maronite Béchara Raï a estimé que " la patrie est en danger, car la Constitution n’est pas respectée ", soulignant que " les blocs parlementaires n’ont pas le droit de continuer à se comporter de la sorte au niveau de la présidentielle ".

Il critiquait ainsi le comportement de certains blocs parlementaires qui empêchent l’élection d’un nouveau chef de l’État, en déposant des bulletins blancs dans l’urne et en provoquant un défaut de quorum après le premier tour de vote. On rappelle que dix séances électorales ont eu lieu au cours des deux derniers mois, sans que les députés ne réussissent à élire un successeur à l’ex-président Michel Aoun.

Mgr Raï a tenu ces propos lors d’une rencontre à Bkerké avec une délégation du parti Kataëb conduite par le député Salim Sayegh, venue le féliciter à l’occasion de Noël.

Il a indiqué que " le Patriarcat est entièrement d’accord avec les prises de position des Kataëb car ce qui leur importe, c’est le Liban ", ajoutant : " Nous refusons que les intérêts personnels priment sur les principes nationaux, mais que la loyauté soit envers le Liban ".

Il a par ailleurs souligné que " les agressions contre les terrains à Rmeich sont inacceptables ", rappelant que de telles pratiques avaient déjà eu lieu dans la région de Lassa, et que " les autorités concernées ont indiqué qu’elles ne pouvaient rien faire ".

On rappelle que des terrains à Rmeich, l’un des principaux villages maronites du Liban-Sud situé à la frontière avec Israël, sont la cible de spoliations et d’empiètements de la part du Hezbollah.

" Lorsque nous avons demandé : ‘n’y a-t-il pas de loi ?’, on nous a répondu qu’elles existent mais que les autorités ne peuvent pas les appliquer ", a ajouté le patriarche.

À son tour, M. Sayegh a pris la parole, soulignant le " rôle national et historique de Bkerké ", et louant " ses positions patriotiques qui sont dans l’intérêt du Liban et des Libanais ".