Le président de l’Union mondiale syriaque, Ibrahim Mrad, est victime d’un harcèlement médiatique et judiciaire. L’activiste, farouche opposant au Hezbollah et à ses armes, a été convoqué mardi au palais de Justice par la police judiciaire dans l’affaire d’une vidéo truquée qui circule sur les réseaux sociaux. Le 10 janvier, l’activiste était l’invité d’un talk-show en ligne. Depuis, une vidéo montée et reprenant des extraits disparates circulent par le biais des réseaux en ligne pro-Hezbollah attribuant à M. Mrad un discours de haine, d’incitation à la violence et à la discorde.

Hier, lundi, il a été interrogé pendant plus de 7 heures par la police judiciaire, alors que l’interview initiale d’une quarantaine de minutes est disponible sur Internet et pouvait être facilement consultée. Une nouvelle fois convoqué, Ibrahim Mrad, également membre du Front souverainiste, s’est excusé de ne pouvoir se présenter pour des raisons médicales. Il devra toutefois se rendre à nouveau mercredi à 10 heures auprès de la police judiciaire.

Cette manipulation simple et orchestrée par le Hezbollah pour diaboliser ses adversaires rappelle la campagne montée contre l’activiste et opposant à la formation pro-iranienne Lokman Slim, assassiné le 4 février 2021, et qui vise à intimider toutes les voix libres qui s’opposent et résistent au diktat iranien via les armes du Hezbollah.