Au pays du Cèdre, une poignée d’entreprises propose ce type de service. Le marché est dominé par Passport Legacy, une multinationale dotée d’un bureau à Beyrouth, seule de son genre à être autorisée par le gouvernement à afficher ses publicités dans les rues. D’autres compagnies locales plus modestes se partagent le reste du gâteau.

Le business des passeports est un marché de niche, qui s’adresse à une clientèle très aisée. Mais il peut rapporter gros. Si elles ne précisent pas de montant exact, les bénéfices de ces entreprises se comptent en millions de dollars.

Plusieurs programmes sont présentés aux clients. Le premier, qualifié de " donation ", permet l’achat direct d’un passeport. Le candidat paie la somme demandée, en général entre 100 000 et 200 000 dollars, et reçoit son document quelques mois plus tard. Les pays qui les proposent sont généralement de petits États insulaires, à la taxation très faible, situés dans les Caraïbes.

Le deuxième est plus complexe et plus onéreux. Moyennant plusieurs centaines de milliers de dollars à investir dans de l’immobilier ou dans les capitaux d’entreprises locales, le candidat reçoit le " golden visa ", ou visa permanent, du pays désiré. Plusieurs membres de l’Union européenne sont concernés, comme la Grèce, le Portugal, Chypre et Malte, permettant de facto à l’acquéreur d’avoir accès à tout l’espace Schengen.