Les Émirats arabes unis vont se joindre au fonds d’aide mis en place par la France et l’Arabie saoudite pour la population libanaise, a indiqué mardi soir le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, cité par l’AFP.

" Lors de la tournée du président Emmanuel Macron (en décembre) dans le Golfe, on a pu renouer ces liens " entre le Liban et les monarchies arabes, notamment avec l’Arabie saoudite, s’est-il félicité devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.

" C’est une nouveauté qui va permettre la mise en place d’un fonds franco-saoudien d’aide et de soutien aux Libanais, accompagné demain (mercredi) ou après-demain (jeudi) par la contribution des Émirats ", a-t-il ajouté.

L’Arabie saoudite et la France ont annoncé en décembre vouloir " s’engager pleinement " en vue d’une relance des liens entre Beyrouth et le royaume, mise à mal par la puissance grandissante du mouvement pro-iranien, le Hezbollah, son implication directe dans les conflits armés dans la région et ses attaques verbales régulières contre les monarchies du Golfe. C’était à l’occasion de l’entretien que le président Macron a eu avec le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane et qui a marqué un début de dégel au niveau des relations libano-saoudiennes.

Ryad avait rappelé son ambassadeur à Beyrouth, expulsé l’ambassadeur libanais et interdit les importations en provenance du Liban, après des propos de l’ancien ministre de l’Information, Georges Cordahi, au sujet de la guerre du Yémen, en octobre dernier. Le discours de M. Cordahi avait déclenché une grave crise diplomatique entre Beyrouth et plusieurs monarchies arabes sur fond d’un bras de fer au sujet du Hezbollah, armé et financé par l’Iran.

Trois autres pays du Golfe, Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Koweït, avaient également pris des mesures de rétorsion à l’égard de Beyrouth, ce qui a eu pour effet d’aggraver la sévère crise économique au Liban.