Le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, et la représentante permanente du Liban à l’ONU, Amal Moudallali, se livrent depuis deux jours à une guerre des communiqués, autour de l’échec du Liban à imposer à la Finul une coordination préalable avec l’armée, avant de mener une mission quelconque dans sa zone d’opérations.

M. Bou Habib a fait porter à Mme Moudallali la responsabilité de cet échec, l’accusant d’avoir tardé à établir les contacts nécessaires pour faire part aux représentants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de la volonté du Liban d’obtenir un amendement de la résolution portant sur le renouvellement du mandat de la Finul.

Il a été jusqu’à lui reprocher d’avoir délibérément failli à sa mission à cause de son prochain départ à la retraite.

Ce à quoi l’ambassadrice a répondu rapidement, en expliquant, dates à l’appui, que c’est le ministère qui a tardé à envoyer ses instructions, le mettant au défi de rendre publiques les dates de ses correspondances. Elle lui a également reproché de ne pas avoir établi les contacts nécessaires avec les représentants des cinq membres permanents à Beyrouth pour préparer les discussions au Conseil de sécurité.

Mme Moudallali a en outre rejeté les accusations de négligence lancées par M. Bou Habib. "Malheureusement, celui qui a abandonné ses responsabilités et n’a pas servi l’intérêt du Liban publie ce genre de communiqués, pour tromper l’opinion publique et ne pas avoir à reconnaître sa responsabilité. Ce qui, en somme n’a rien d’étonnant de la part des dirigeants d’un État dont aucun n’a voulu assumer la responsabilité des nombreuses tragédies qui se sont abattues à cause d’eux sur le pays et le peuple opprimé", a-t-elle écrit.