L’armée libanaise a annoncé jeudi avoir refoulé cette semaine près de 1.200 Syriens, alors qu’ils tentaient de franchir la frontière libano-syrienne de manière clandestine, selon un communiqué publié par le commandement de l’armée. Ces actions s’inscrivent dans le cadre de la stratégie de lutte contre la nouvelle vague de passages illégaux qui menace le Liban.

Le 23 août, l’armée avait annoncé avoir refoulé 700 Syriens qui tentaient d’entrer illégalement dans le pays au Liban. " La frontière syro-libanaise est poreuse et le nombre de soldats mobilisés ne suffit pas ", a déclaré à l’AFP une source sécuritaire. " La plupart des Syriens viennent au Liban dans l’espoir d’y trouver un travail face à la détérioration sans précédent des conditions de vie dans leur pays ", a-t-elle ajouté.

 

Par ailleurs, le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib a soulevé cet enjeu lors de sa participation à la 160e réunion de la Ligue arabe, tenue en Égypte cette semaine. M. Bou Habib a appelé "les États arabes à jouer un rôle efficace pour trouver une solution à la crise syrienne", en rappelant "la nécessité d’arrêter la politisation de cet enjeu qui menace la sécurité et la stabilité du Liban". Il a alors souligné l’importance "d’accélérer et de faciliter le rapatriement des déplacés qui fuient la crise économique croissante en Syrie". Et de souligner que "l’intensification récente des mouvements de migration clandestine à la frontière libano-syrienne exacerbe la crise économique et sociale déjà existante au Liban".

Dans le cadre de la crise présidentielle, M. Bou Habib affirme que "malgré la difficulté actuelle d’élire un président de la République dans le respect de la Constitution, les députés libanais tiennent à assumer leur responsabilité vis-à-vis de cette échéance, tout en restant ouverts à la collaboration avec les pays alliés".