Jean-Yves Le Drian, représentant personnel du président français Emmanuel Macron pour le Liban, a entamé mardi sa troisième mission à Beyrouth par un entretien avec le Premier ministre sortant Najib Mikati au Grand sérail, en présence de l’ambassadeur de France au Liban, Hervé Magro.

Au cours de la réunion, M. Mikati a déclaré que " la solution à la crise actuelle que connaît le Liban réside dans l’élection d’un nouveau président de la République et l’application des réformes économiques, notamment les textes qui se trouvent au Parlement".

De son côté, M. Le Drian a déclaré être " venu au Liban pour poursuivre sa mission ". Il a ajouté qu’il " n’émettrait pas d’avis avant d’avoir achevé les contacts et les rencontres prévues ".

Il a souhaité, selon le bureau de presse de M. Mikati, que " l’initiative annoncée par le chef du Parlement Nabih Berry constitue le début d’une solution ".

On rappelle que M. Berry avait appelé le 31 août à " un dialogue de sept jours durant le mois de septembre, au terme desquels des séances parlementaires successives seront tenues jusqu’à l’élection d’un président de la République ". Il avait prévu lundi, dans une déclaration au quotidien Al-Liwaa, une " fusion " entre sa proposition et l’initiative française, car selon lui, elles " se complètent ".

Ain el-Tineh

M. Le Drian s’est ensuite rendu à Ain el-Tineh pour un entretien avec M. Berry.

À l’issue de la réunion, le président du Parlement a fait état d’une " convergence de vues avec M. Le Drian sur le fait que le dialogue est la seule solution pour sortir de la crise actuelle et finaliser l’échéance présidentielle ". Il a ajouté, selon son bureau de presse : " Cela est actuellement possible pour ceux qui veulent l’intérêt du Liban. "

Yarzé

Par la suite, l’émissaire français a rencontré le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, à Yarzé.

L’armée a précisé sur son compte X que l’entretien a porté sur " la situation sécuritaire et les défis auxquels l’armée est confrontée, notamment l’exode syrien et la situation palestinienne ".

" M. Le Drian a exprimé le soutien continu de son pays à l’armée pour renforcer ses capacités à mener à bien diverses missions ", peut-on lire également.

On rappelle que le chef de la troupe est considéré par le candidat consensuel par excellence. Selon plusieurs sources, le Qatar, membre avec la France du Groupe des Cinq (qui compte également l’Égypte, l’Arabie saoudite et les États-Unis), œuvre de plus en plus activement en vue de son élection à la présidence de la République.