Le bureau politique du parti Kataëb a plaidé pour "la constitution d’un front commun élargi, formé de Libanais issus des différentes régions et communautés qui refusent que le Liban reste otage du Hezbollah et de son allié régional", l’Iran. "Les initiatives locales et internationales pour sortir le Liban de l’impasse sont prises dans un cercle vicieux", a constaté le parti Kataëb dans un communiqué publié mardi à l’issue de la réunion hebdomadaire de son bureau politique. "Ces initiatives ne sont pas accompagnées d’un programme sérieux et clair pour résoudre une crise existentielle qui menace le pays, lequel subit le joug d’une milice armée qui ne s’est pas contentée de le contrôler ainsi que ses services publics, mais qui a commencé à construire ses propres aéroports et services publics", a-t-il poursuivi. Le parti fait ainsi allusion à l’aéroport de Maydoun qu’Israël accuse le Hezbollah d’aménager au Liban-Sud.

Les Kataëb ont par ailleurs mis en garde contre la crise économique ressentie dans plusieurs secteurs, notamment celui de l’éducation, avec une hausse considérable des frais de scolarité, mais aussi le retard affiché du lancement de l’année pédagogique dans les établissements publics et l’Université libanaise.

"La fausse stabilité du taux de change du dollar sur le marché parallèle ne durera pas en l’absence de véritables réformes", a encore insisté le bureau politique des Kataëb, critiquant le gouvernement qui s’acharne à vouloir infliger des impôts qui ciblent les secteurs productifs et les Libanais qui s’acquittent de leurs obligations fiscales.