Une passe d’armes a eu lieu entre le Parti socialiste progressiste (PSP) et les Forces libanaises (FL) concernant le blocage de l’élection présidentielle.

L’ancien chef du PSP, Walid Joumblatt, a imputé mercredi matin ce blocage aux deux principaux partis chrétiens, les FL et le CPL. En réponse, les FL ont pointé du doigt le camp de la moumanaa (axe d’Amal-Hezbollah et leurs alliés).

"Le président de la Chambre, Nabih Berry, a déployé tous ses efforts pour lancer un dialogue autour de la présidentielle, en vue d’ouvrir les portes fermées de Baabda", a indiqué M. Joumblatt, faisant part de sa désolation quant aux "conditions impossibles" imposées par les FL et le CPL, "qui ont abouti à la perturbation de l’initiative (de M. Berry)".

Le leader druze a par ailleurs estimé que "l’impasse présidentielle semble malheureusement persister jusqu’à nouvel ordre".

Concernant l’éventuelle alternative au poste de président de la République, M. Joumblatt a souligné qu’"il n’avait pas de réponse à cette question et que ceux qui devraient être interrogés sont ceux qui ont délibérément entravé le dialogue", en allusion encore une fois au CPL et aux FL.

De son côté, le bureau de presse des Forces libanaises a fait part de son "étonnement" et de sa "désolation" concernant les accusations dont ils font l’objet par le PSP cette fois.

Dans un communiqué publié dans l’après-midi, le bureau de presse des FL a souligné qu’"il n’était plus un secret pour M. Joumblatt que ceux qui ont perturbé les séances (électorales) sont les députés qui s’en sont retirés dès le premier tour et qui ne réclament pas une séance ouverte à tours successifs". Ce sont ceux-là mêmes qui "entravent votre initiative, ainsi que celle de l’envoyé spécial du président français, Jean Yves Le Drian, et actuellement celle des Qataris qui s’orientent vers un troisième candidat".

Par ailleurs, les FL ont rappelé M. Joumblatt que "les élections présidentielles se déroulent à travers une séance ouverte à tours successifs, au terme d’un ou de plusieurs dialogues et communications bilatéraux, semblables à l’intersection qui a adopté la candidature de Jihad Azour".  Et d’ajouter: "Nous n’accepterons pas l’instauration d’une nouvelle coutume inconstitutionnelle qui abolit le rôle de la Chambre des députés et des élections parlementaires."

"Le camp qui a fait avorter l’opportunité d’élire un président de la République est celui qui s’accroche à son candidat malgré son incapacité à l’élire, et celui qui fait obstacle à tout mécanisme constitutionnel électoral", peut-on lire dans le communiqué des FL.