Le secrétaire général du bloc parlementaire "Liban fort" (Courant patriotique libre), le député Ibrahim Kanaan, a affirmé jeudi que "l’élection d’un président de la République pourrait ouvrir la voie à une solution si celle-ci s’accompagnait d’une feuille de route pour un redressement".

Ce plan de redressement devrait, selon lui, "définir une stratégie pour gérer la crise des déplacés syriens au Liban et préciser la vision libanaise quant au dossier monétaire et financier ainsi que la relation avec le Fonds monétaire international (FMI)". Le nouveau président devrait également guider "la manière de relever les défis sociaux et sécuritaires", a ajouté M. Kanaan.

Lors d’une interview diffusée sur les réseaux sociaux, il a tenu les parties libanaises pour "responsables" de la vacance présidentielle. Il a souligné que cette situation perdurait en raison des conflits internes et de la priorité donnée aux intérêts personnels au détriment d’une vision de sauvetage pour le Liban.

"L’essentiel c’est de parvenir à un consensus sur une vision que le président incarnera grâce aux qualifications qu’il possède", a-t-il insisté.Ce consensus devrait être le fruit d’"une initiative libanaise" et non pas des "interventions étrangères", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, M. Kanaan a soutenu que "l’exode syrien constituait la plus grande catastrophe nationale, existentielle et financière, et nécessitait des mesures fermes et catégoriques de la part de l’État"