Le Conseil national pour la levée de l’occupation iranienne appelle 100 avocats à se réunir et se mobiliser pour prendre en charge le dossier de l’assassinat de l’intellectuel Lokman Slim, près d’un an après son enlèvement et son meurtre au Liban-Sud.

Les inquiétudes vont bon train quant à la capacité d’assurer la sécurité des adversaires potentiels du duopole chiite Amal-Hezbollah, à quelques mois des élections. La crainte subsiste que de nouvelles figures chiites opposées au Hezbollah subissent le sort réservé à Lokman Slim, à quelques jours de la première commémoration de l’assassinat de l’éditeur et philosophe, enlevé et tué dans la nuit du 3 au 4 février 2021. D’autant que l’enquête libanaise sur cet acte piétine encore et que le dossier est encore… vide. Plusieurs cas de menaces et de pressions sérieuses contre des opposants chiites au Hezbollah ont été recensés ces derniers jours.

À cette fin, l’avocat Amine Bachir, membre du Conseil national pour la levée de l’occupation iranienne, indique que cette instance oeuvre pour réunir une centaine d’avocats souverainistes de différentes sensibilités, qui seraient prêts à porter à bout de bras le dossier de Lokman Slim jusqu’à ce que l’enquête soit menée à bout, que la vérité soit faite, et pour mettre fin, une fois pour toutes, à l’impunité dans les assassinats politiques.

M. Bachir appelle ainsi, via Ici Beyrouth, tous les avocats qui le souhaiteraient à se mettre en contact avec le Conseil national, ou avec un organisme spécial créé pour rendre justice à Lokman Slim. Un appel repris par l’avocat Chibli Mallat, fondateur du Rassemblement de la révolution – TMT, qui a immédiatement proposé de contribuer aux efforts pour que justice soit rendue à l’intellectuel assassiné, auquel un hommage sera rendu la semaine prochaine et un prix – dont le trophée a été conçu par le joaillier Sélim Mouzannar – décerné en son nom par la Fondation Lokman à plusieurs personnalités porteurs des valeurs pour lesquelles il s’est battu toute sa vie.