Le ministère des Affaires étrangères a annoncé, mercredi, dans un communiqué, que sur instruction du ministre sortant, M. Abdallah Bou Habib, le Liban allait déposer plainte auprès de l’ONU contre la violence des exactions israéliennes, en particulier celles qui ont visé Baalbeck.

M. Bou Habib a "chargé les services compétents du ministère de déposer plainte auprès du Conseil de sécurité de l’ONU, par l’intermédiaire de la Mission permanente du Liban auprès des Nations unies à New York, à la suite d’une série d’attaques israéliennes, dont les plus violentes ont eu lieu les 11 et 12 mars 2024 sur Baalbeck", peut-on lire dans le communiqué.

Le texte justifie cette plainte en dénonçant notamment "ces frappes qui ont visé des civils dans des zones résidentielles autour de la ville de Baalbek et des villages voisins, faisant des victimes et des blessés parmi des civils non armés et pacifiques".

Le plus inquiétant, ajoute le texte, est que "cette escalade, qui a lieu dans des zones éloignées de la frontière sud du Liban, indique la volonté d’Israël d’étendre le conflit et d’entraîner toute la région dans une guerre (…) régionale que le gouvernement israélien recherche comme bouée de sauvetage pour sortir de son impasse interne".

Pour les raisons susmentionnées, le ministère sortant des Affaires étrangères a alors exhorté la communauté internationale "à faire pression sur Israël pour qu’il mette fin à son agression, qui se poursuit à un rythme accéléré", a-t-il aussi dénoncé.

Et d’ajouter: "On appelle à nouveau les membres du Conseil de sécurité de l’ONU à condamner collectivement l’agression israélienne contre le Liban et à œuvrer à la pleine application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité, afin de parvenir à une stabilité et à un calme durables aux frontières méridionales du Liban."