Le bureau politique du parti Kataëb a tiré la sonnette d’alarme contre l’insécurité croissante qui règne au Liban ces derniers temps, "de Tripoli à Beyrouth (…) avec le crime survenu (lundi) à Achrafieh" et mis en garde contre "la transformation de Beyrouth en une plateforme pour groupuscules terroristes".

"Nous craignons que le Liban devienne une plateforme pour des représailles, des vengeances et des règlements de comptes régionaux, ce qui pourrait l’impliquer davantage dans une guerre que ses citoyens rejettent et qu’ils estiment ne pas être dans l’intérêt de leur patrie", peut-on lire dans un communiqué publié mercredi par le parti à l’issue de sa réunion hebdomadaire.

Les Kataëb ont défendu "Beyrouth comme phare de la civilisation et de la culture" refusant qu’elle devienne "l’une des capitales de l’axe obscurantiste, voir un siège pour les organisations terroristes et les dirigeants des milices affiliées à l’Iran".

Afin de "compenser l’absence de l’État" et de protéger les citoyens, ils ont alors appelé au renforcement des mesures sécuritaires "avec un déploiement visible de policiers dans les quartiers et sur les routes".

Par ailleurs, dans un entretien accordé mercredi à Radio France internationale (RFI), Samy Gemayel a insisté sur "la nécessité d’une pression internationale sur l’Iran pour une sortie de crise au Liban".

Il a également exhorté la communauté internationale "à exercer une pression conséquente pour une mise en œuvre des résolutions internationales, en particulier la 1559, qui appelle au désarmement des milices, et la 1701".