L’ancien chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, a affirmé mardi à partir de Doha, qu’il est "inévitable pour les forces politiques (libanaises) de s’entendre, avec l’aide du Quintette (États-Unis, France, Arabie saoudite, Égypte et Qatar) pour élire un président sur la base d’un dialogue et d’un consensus".

M. Joumblatt a tenu ces propos au cours d’une rencontre avec la diaspora libanaise à l’ambassade du Liban à Doha, en présence de l’ambassadrice Farah Berry.

Le leader druze est actuellement en visite au Qatar, à l’invitation du Premier ministre et ministre qatari des Affaires étrangères, Mohammad ben Abdel Rahman al-Thani, qui l’a reçu mardi matin. Il est accompagné par son épouse, Nora, son fils Teymour, député et actuel chef du PSP, et le député Hadi Abou el-Hosn.

M. Joumblatt a en outre salué le rôle joué par le Qatar au sein du Quintette, chargé d’aider le Liban à débloquer le dossier de la présidentielle.

Les discussions ont porté sur l’ensemble de la situation régionale, notamment la guerre à Gaza et au Liban-Sud, et sur l’actualité politique libanaise. 

Cette rencontre intervient dans le cadre de multiples visites à Doha, effectuées dernièrement par plusieurs responsables libanais, visant à discuter de l’échéance présidentielle, qui se fait de plus en plus pressante, après plus de 18 mois de vacance à la tête de l’État.

Ces visites alimentent des spéculations autour d’une éventuelle conférence de Doha 2, à l’image de celle de 2008 qui avait permis au général Michel Sleiman d’accéder à la présidence.

M. Joumblatt a d’ailleurs exprimé son "attachement" à cette conférence de Doha (2008), ainsi qu’à l’accord du Taëf (1989), en attendant "une éventuelle possibilité d’améliorer les dispositions de cet accord, notamment en ce qui concerne la décentralisation administrative", selon ses termes. Il a précisé, à cet égard, être "partisan de la décentralisation et non du fédéralisme ou de la partition".

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Par ailleurs, il a salué le rôle que joue le chef du Parlement, Nabih Berry, en vue de dissocier le sort du Liban de celui de Gaza. Selon lui, la guerre qui oppose le Hamas à Israël "n’est qu’à ses débuts", estimant qu’elle durera jusqu’à la fin de l’année 2024 ou même plus longtemps".

Il a également abordé la question de la présence syrienne massive au Liban, réitérant son appel à la "catégoriser", c’est-à-dire à classer les Syriens installés au Liban en catégories, dans la perspective d’un règlement de ce dossier. Il a ainsi appelé à établir une distinction entre les migrants pour des raisons "économiques ou humanitaires, et la main-d’œuvre syrienne nécessaire à l’économie libanaise". Selon lui, cette approche serait plus judicieuse, permettant d’éviter "les campagnes aléatoires et haineuses" appelant au rapatriement des Syriens.  

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