La zone frontalière sud était en ébullition tout au long de la journée.
Jeudi soir, l’armée israélienne a déclaré que "deux de ses soldats ont été blessés par un missile anti-blindage tiré à la frontière avec le Liban", sans donner plus de détails.
En outre, l’artillerie israélienne a bombardé au phosphore les périphéries des localités de Markaba, Houla et Wadi Hounin et des obus au phosphore ont déclenché des incendies dans les forêts de Yaroun, Qatmoun et Rmeich.
De son côté, le Hezbollah a annoncé avoir visé un rassemblement de soldats dans la caserne de Doviv Horsh et un autre site à Wadi Yaroun.
Dans l’après-midi
À la suite de ses représailles après l’élimination, mardi soir, d’un haut responsable du Hezbollah, Taleb Sami Abdallah, le Hezb a lancé "sa plus grande attaque contre l’intérieur israélien depuis le début de la guerre (le 8 octobre 2023)", selon Reuters qui relayait des sources sécuritaires. Les roquettes et les drones de la formation pro-iranienne ont visé six casernes et sites militaires.
Celle-ci a aussi revendiqué "une attaque contre un véhicule militaire de type Hummer dans le triangle de Quds (Yiftah) Joshua, le détruisant et faisant des morts et des blessés parmi ses occupants", outre celles menées contre les sites de Rouwaisat al-Qarn (dans les fermes de Chebaa), de Ramtha, dans les collines de Kfarchouba, et d’Al-Rahib.
"Nous avons attaqué les bases de Daoud et de Mishar ainsi que la caserne de Katzrin, et nous avons atteint les cibles de plein fouet", peut-on aussi lire dans un communiqué du parti.
Des sirènes ont retenti dans la colonie de Katzrin et ses environs, dans le Golan, et "deux personnes ont été blessées après la chute d’un obus sur une maison de la colonie de Katzrin", selon une source israélienne.
150 roquettes tirées sur la Haute Galilée et escalade israélienne simultanée
Les médias israéliens ont rapporté que "le Hezbollah a tiré environ 150 roquettes et drones en direction d’Israël en moins de 40 minutes, visant diverses zones du plateau du Golan et de la Galilée".
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Parallèlement à l’attaque aux roquettes du Hezbollah contre Israël, les avions de guerre israéliens ont lancé une série de raids sur le Sud. Ils ont attaqué les environs de Wadi al-Hujair et la périphérie d’Aramta, sur les hauteurs de Jabal el-Rayhan. Ils ont également mené des raids sur Dibbine, Qantara, Seddiqine, la périphérie de Haris et Horch Barakat, dans la périphérie nord de Marjayoun. Des tirs d’artillerie ont visé la périphérie de Chebaa.
Nouvelles menaces israéliennes
Israël a déclaré, jeudi, que le Hezbollah, l’Iran et le gouvernement libanais portaient "l’entière responsabilité" de l’augmentation de la violence à la frontière israélo-libanaise et a laissé entendre qu’une escalade pourrait être planifiée.
"Le Liban et le Hezbollah, guidés par l’Iran, portent l’entière responsabilité de la détérioration de la situation sécuritaire dans le Nord", a déclaré le porte-parole du gouvernement israélien, David Menser.
"Israël répondra fermement à toutes les attaques du Hezbollah", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. "Israël rétablira la sécurité à sa frontière nord, que ce soit par des efforts diplomatiques ou par d’autres moyens", a-t-il mis en garde.
Inquiétude américaine
Parallèlement à l’escalade sur le front sud, les États-Unis tiraient la sonnette d’alarme.
Un haut fonctionnaire américain a déclaré à Reuters que les États-Unis étaient "très préoccupés par l’escalade à la frontière israélo-libanaise". Il a insisté sur la nécessité d’"empêcher la situation à la frontière libanaise de se transformer en une guerre totale". Il a souligné que "nous avons besoin d’arrangements spécifiques pour la sécurité dans le Nord".
