Le président de la municipalité du Qaa, Bachir Matar, a lancé un cri d’alarme au nom des agriculteurs de sa région, afin qu’ils aient accès à des puits artésiens pour l’irrigation de leurs terres.

M. Matar a expliqué que, depuis l’accord libano-syrien concernant l’édification d’un barrage sur le fleuve de l’Oronte et la distribution de l’eau de ce même fleuve, les puits du Qaa, localité située dans la région de Baalbeck-Hermel, sont secs, et les habitants sont dans l’impossibilité de procéder à leur nettoyage.

Selon le président du conseil municipal du Qaa, "l’accord stipulait que l’utilisation des puits artésiens serait prohibée en contrepartie de la construction d’un barrage destiné à collecter et à redistribuer l’eau vers les terres agricole".

Cependant, le volet concernant le barrage n’a pas été mis en œuvre, alors que celui interdisant le forage est appliqué par la force. "Les arbres et les cultures souffrent de sècheresse et les puits sont à sec", a-t-il poursuivi.

M. Matar a expliqué que le ministre sortant de l’Énergie, Walid Fayad, a suspendu les demandes de nettoyage des puits jusqu’en octobre prochain, "alourdissant la charge des agriculteurs et contribuant à l’assèchement de leurs récoltes".

Il a adressé ses doléances au Parlement ainsi qu’au gouvernement et à tous les ministres concernés, leur demandant d’annuler l’accord libano-syrien ou bien le mettre en œuvre, afin de trouver une solution rapide. "Nous devons garantir la dignité des agriculteurs et nous assurer qu’ils ne quittent pas leurs terres, a-t-il conclu.

En décembre 2002, le gouvernement libanais avait signé avec la Syrie un accord stipulant l’édification d’un barrage sur l’Oronte et le partage des eaux de ce fleuve et de ses affluents entre les deux pays.

À l’époque, il était convenu que les travaux commencent dans un délai d’un an pour établir un barrage d’une capacité de trois millions de mètres cube permettant d’irriguer la région.

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