Le chef de l’État Michel Aoun a affirmé jeudi que "les mesures ont été prises pour que le scrutin de 2022 se tienne dans les délais". Le chef de l’État, qui a reçu le chef de la mission d’observation électorale de l’Union européenne György Hölvényi, en visite officielle au Liban, a assuré que "les efforts se poursuivent pour résoudre tous les problèmes qui pourraient entraver cette échéance constitutionnelle malgré les conditions économique et financières que connaît le pays".
Soulignant que les mégacentres auraient pu contribuer à résoudre une partie de ces problèmes, notamment à l’ombre de la crise, le président a fait remarquer que "cela pourrait se traduire par une moindre affluence aux bureaux de vote". Il a en outre appelé à renforcer la supervision du financement des campagnes électorales et à permettre à la commission de supervision des élections d’accomplir son rôle.
De son côté, M. Hölvényi a annoncé que "quelque 200 personnes seront chargées d’observer les législatives au Liban" et que "des membres de la mission européenne superviseront le vote des expatriés dans les pays européens". Il a expliqué dans ce cadre que "la mission mène une analyse exhaustive du processus électoral, basée sur une observation à long terme". Le rapport final comprendra "une évaluation du processus électoral et des recommandations concernant les possibles réformes qui pourront être introduites pour améliorer le déroulement des prochains scrutins", a-t-il précisé
Réitérant "l’engagement de l’Union européenne en faveur de la démocratie et de la paix au Liban", M. Hölvényi a expliqué que cette mission est effectuée "à la demande du ministère de l’Intérieur". Une première partie de l’équipe est déjà arrivée le 27 mars, a-t-il précisé, notant que la mission restera au pays jusqu’au 6 juin. Il a annoncé qu’il sera lui-même au Liban, une semaine avant le scrutin et y restera jusqu’à après les législatives.
Du Grand Sérail, où il a été reçu par le Premier ministre Nagib Mikati, M. Hölvényi a souligné l’importance du dialogue et insisté sur les recommandations basées sur les observations. "Ce n’est pas une ingérence dans le processus électoral, c’est une observation", a-t-il dit.
M. Hölvényi a enfin été reçu par le ministre de l’Intérieur Bassam Maoulaoui, et a rencontré les membres de la commission de supervision des élections.