Cinq activistes de la "thawra" seront entendus lundi à 9h par les services de la Sécurité de l’État à Ramlet el-Baïda. Amani, Sali, Mayline, Micha et Yehya ont été convoqués suite à la prise d’assaut du siège du ministère de l’Énergie le 1er Avril. Ils avaient aspergé les lieux avec de la peinture et brisé la photo du président de la République Michel Aoun.
Une source proche des milieux de la révolution a indiqué que les personnes convoquées devaient se présenter à l’origine au commissariat de Gemmayzé, avant que leur dossier ne soit transféré à la Sécurité de l’État sur instructions de la juge Ghada Aoun.
"Ce n’est pas la première fois que l’on interpelle des jeunes qui se prononcent sur des sujets qui préoccupent tous les Libanais dont celui de l’électricité", souligne l’activiste politique Jad Chahrour en commentant l’affaire auprès d’Ici Beyrouth. Pour lui, les gens manifestent dans les rues car il s’agit d’une crise économique, politique et du service public. "La question légitime qui se pose n’est pas qui a commis des actes de vandalisme ou attaqué les propriétés publiques, mais qui a ôté aux gens leurs droits, les a privés d’électricité et s’est accaparé les sources de financement du courant électrique", martèle-t-il. Et l’activiste de demander: "Où sont les fonds en question? Les citoyens n’ont pas bénéficié de contrats valant des millions de dollars".