Le consul libanais à Sydney, Charbel Maacaron, a fait vendredi l’objet d’une vaste campagne de dénigrement sur Twitter. Il est accusé par des centaines d’internautes d’avoir réparti les expatriés libanais inscrits pour voter en Australie pour les législatives libanaises, d’une manière qui les empêche d’exercer ce droit, dans la mesure où les membres d’une même famille sont éparpillés sur plusieurs bureaux de vote éloignés l’un de l’autre. En raison du congé du Vendredi Saint, il n’a pas été possible de vérifier dans l’immédiat auprès du ministère libanais des Affaires étrangères ce qu’il en est au juste. Ici Beyrouth a essayé d’entrer en contact avec le ministre Abdallah Bou Habib, ainsi qu’avec les responsables de son bureau de presse, mais sans succès.

Dans plus de 7600 Tweets, sous le hashtag " scandale Charbel Maacaron ", le consul est accusé d’être un " aouniste " et d’avoir " modifié les listes électorales " pour limiter le vote des expatriés à Sydney.

Le vice-président des Forces libanaises, le député Georges Adwan, avait tenu jeudi lors de l’émission Sar elwaqt, sur la MTV, des propos allant dans le même sens, déclenchant une véritable levée de boucliers de la part d’internautes qui redoutent une atteinte au droit de voe des expatriés.

Le Courant patriotique libre en Australie n’a pas tardé à régir. Dans un communiqué, il a dénoncé " cette attaque basée sur des mensonges, qui vise à leurrer l’opinion publique ". Il a souligné que les électeurs en Australie n’ont pas encore été informés de leurs lieux de vote, et que seule la liste des bureaux, avec des codes électoraux, a été annoncée. Il a accusé les Forces libanaises de vouloir ternir l’image du CPL, et a rappelé que ce parti a contribué à donner aux émigrés le droit de voter pour la première fois.