L’ancien député Nicolas Nahas a estimé que le plan de relance pouvait être amélioré progressivement, tout au long de sa mise en œuvre. Il n’en demeure pas moins qu’à ses yeux la priorité est à l’approbation et la mise en vigueur des législations nécessaires à son application, ainsi qu’à la création d’un rapport de confiance avec le Fonds monétaire international.

Dans une interview accordée à la chaîne LBCI, M. Nahas a précisé que "le plan de relance compte environ 265 initiatives et que toute objection ou désaccord qui surgirait sur des points précis de son contenu ne devraient pas bloquer le processus".

"Le FMI a posé des conditions générales et il est évident qu’au fur et à mesure que le plan de relance entrera en application, des changements quant à son contenu pourront survenir", a-t-il ajouté.

Se prononçant sur la situation financière, l’ancien député a rappelé que "tous les gouvernements ont insisté à fixer la valeur du taux de change", soulignant que pour redresser le secteur bancaire, "rétablir la confiance dans l’économie libanaise et dans les banques s’avère crucial".  Selon lui, "le plan prévoit la restitution des avoirs des déposants, mais que la catégorie de ces derniers n’a pas encore été déterminée". "Nous ne savons toujours pas si les déposants concernés sont les détenteurs de sommes inférieures à 100 ou à 200.000 dollars, le chiffre ayant été supprimé du document. Ce qui est certain, c’est que les déposants seront indemnisés d’une manière ou d’une autre, et que cette procédure est en cours d’étude. Pour le moment, le FMI a rejeté la proposition de la création d’un fonds souverain", a expliqué l’ancien député.

Et Nicolas Nahas de conclure: "Le Parlement devrait, à tout prix, approuver les lois qui déclencheraient la mise en œuvre du plan de relance, parce que si jamais cette initiative devait tomber à l’eau, nous pouvons être sûrs de l’effondrement total du pays".