Le médiateur américain chargé des négociations indirectes pour délimiter les frontières maritimes entre le Liban et Israël, Amos Hochstein, a indiqué qu’un "dénouement heureux" de ce dossier était possible.

M. Hochstein avait tenu cinq entretiens à Beyrouth mardi axés sur ce dossier, et devrait donner la semaine prochaine aux responsables libanais la réponse israélienne à leur proposition, dont la teneur exacte n’a pas été entièrement dévoilée.

Dans une interview à la chaine américaine al-Hurra diffusée mercredi, et dont quelques extraits avaient été rendus publics mardi, il a précisé que lors de son absence du Liban, il avait poursuivi ses discussions "avec des responsables du gouvernement libanais et en Israël, ainsi qu’avec certains pays voisins pour voir ce que nous pourrions faire pour avancer".

Il a ajouté: "Je suis ici aujourd’hui pour recevoir des réponses aux propositions que j’avais faites auparavant et je pense que nous pourrons bientôt revenir à des négociations indirectes. J’aurai plus de détails dans les deux prochaines semaines."

Commentant l’arrivée du navire "Energean" dans le champ de Karish, le médiateur a révélé que ce navire et la compagnie grecque n’étaient pas les premiers à arriver, ajoutant: "D’autres navires sont venus avant, et personne n’a soulevé la question ou ne s’y était opposé dans le passé."

Amos Hochstein a poursuivi: "Nous savions, et tout le monde au Liban et dans la région, et tous ceux qui recherchent sur Internet et lisent les nouvelles savaient que le navire allait arriver à un moment donné pour faire des forages. Je pense qu’en général, il vaut mieux se concentrer sur la construction de choses que de menacer de les détruire. Le discours devrait se concentrer sur la coopération, non pas sur la façon d’empêcher l’autre partie de faire quelque chose, mais plutôt sur la manière de construire quelque chose ici".

L’émissaire US s’est ensuite adressé à la partie libanaise en disant: "Si vous les empêchez d’effectuer des forages, vous ne gagnerez rien, vous ne feriez que les arrêter. En quoi cela aiderait-t-il?".

Il a en outre relevé qu’il valait mieux pour les Libanais de "se concentrer sur la façon de construire un Liban meilleur au lieu de penser à arrêter les autres".