Des milieux proches du parti de Dieu révèlent que le Hezbollah mobilise ses alliés afin ressouder leur alliance qui a été mise à mal notamment suite aux événements de Ain el Remmaneh, marqués par l’absence d’une prise de position claire et d’une critique des Forces Libanaises après le déchaînement de Hassan Nasrallah contre ce parti et son chef Samir Geagea.

Le Hezbollah reproche à ses alliés l’absence de solidarité de leur part et leur distance par rapport au projet du Hezbollah et le cap qu’il s’est fixé. Il s’étonne de voir certains alliés figurer aux abonnés absents ou avoir changé de bord pour rejoindre la société civile ou le mouvement de protestation. Ces alliés n’ont pas adopté les positions du parti et soutenu la campagne menée contre les FL. Certains alliés ont fait savoir qu’ils le soutiennent dans la résistance face à Israël sans évoquer ses positions politiques qu’ils ne partagent pas. D’autres imputent leur éloignement du Hezbollah à la veille des élections législatives à la crainte de voir cette alliance rejaillir négativement sur le résultat du scrutin en raison du rejet populaire perceptible à l’égard du Hezbollah, du CPL et du mandat " fort ".

Certains visiteurs de la banlieue sud rapportent que le Hezbollah n’est pas catégorique par rapport à la tenue des élections et que les chances que le scrutin n’ait pas lieu ou qu’il soit reporté sont égales. Selon des observateurs politiques bien informés de la situation, la prise de distance de certains alliés du Hezbollah revient aux développements de la situation en Syrie et aux retombées de la solution et du rôle russes sur la situation au Liban.