Mardi, l’armée américaine a annoncé avoir bombardé des bases affiliées aux Gardiens de la Révolution en Syrie. Des frappes  visant à enrayer de futures attaques de la milice pro-iranienne. De son côté, l‘Iran nie tout lien avec les groupes visés.

L’armée américaine a annoncé mardi avoir bombardé des bases "utilisées par des groupes affiliés aux Gardiens de la Révolution", a déclaré le porte-parole du commandement central de l’armée américaine au Moyen-Orient, le colonel Joe Buccino, dans un communiqué. 

Ces frappes de précision ont eu lieu dans la province de Deir Ezzor (Est du pays) et ont visé des infrastructures. Elles ont visé neuf bunkers utilisés notamment pour le stockage de munitions, a ensuite précisé le colonel à CNN. Les forces américaines ont "mené cette opération proportionnée et délibérée pour limiter le risque d’escalade et celui de faire des victimes", a-t-il affirmé.

Cette intervention vise selon lui à "défendre et protéger les forces américaines d’attaques comme celles menées le 15 août dernier par des groupes soutenus par l’Iran". De son côté, l’Iran nie tout lien avec les groupes visés.

Des soldats américains patrouillent près de la frontière syro-turque dans un village de la province de Hasakah (nord-est de la Syrie) bombardé la semaine précédente. 21 août 2022. (Delil SOULEIMAN / AFP)

D’après les Américains, plusieurs drones avaient attaqué une base avancée de la coalition anti-jihadistes sans faire de victime. Pour rappel : le corps des Gardiens de la Révolution, considéré comme l’armée idéologique du régime iranien, figure sur la liste noire américaine des "groupes terroristes".

Des centaines de soldats américains sont déployés dans le Nord-Est de la Syrie dans la cadre de la coalition anti-jihadiste chargée de combattre, avec leurs alliés kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS), les restes du groupe Etat islamique (EI).

Le bombardement de mardi est intervenu le même jour que l’annonce par un média d’Etat iranien de la mort dimanche d’un général des Gardiens de la Révolution, tué au cours d’une "mission" en Syrie. Aucune précision n’a cependant été donnée sur les circonstances de la mort du général, juste décrit comme un "défenseur du sanctuaire", un terme utilisé pour désigner ceux qui travaillent pour le compte de l’Iran en Syrie ou en Irak.

De son côté, l’Iran dit avoir déployé des forces en Syrie à l’invitation du régime de Damas et simplement en tant que conseillers.

 

Avec AFP