Un citoyen américain, qui possède aussi la nationalité syrienne et affirme avoir été torturé en Syrie, poursuit en justice le gouvernement de Bachar al-Assad devant un tribunal américain, au moment où Damas commence à sortir de son isolement diplomatique dans la région.

Obada Mzaik, né dans l’Ohio de parents syriens, rentrait d’un voyage aux Etats-Unis pour rejoindre sa famille en Syrie quand il a été arrêté à l’aéroport de Damas en janvier 2012, près d’un an après le début de la guerre civile, détaille sa plainte déposée en janvier 2023 devant une court fédérale à Washington, mais rendue publique cette semaine.

M. Mzaik, qui était étudiant en Syrie à l’époque où les manifestations contre Bachar al-Assad ont éclaté, assure avoir été détenu dans une prison souterraine avec 10 autres personnes, notamment un jeune garçon de 13 ans. Le jeune homme affirme avoir été " battu brutalement et systématiquement, fouetté et menacé d’électrocution ", selon le document judiciaire.

Normalisation

S’il est très peu probable que Bachar al-Assad paie une somme déterminée par un tribunal américain, les Etats-Unis ont déjà saisi et alloué des fonds iraniens à titre de dommages-intérêts, une décision contestée par Téhéran. Cette plainte intervient alors que plusieurs pays arabes se réunissent vendredi en Arabie saoudite pour discuter des relations avec la Syrie, après plus d’une décennie d’isolement diplomatique du régime de Bachar al-Assad et en pleine détente entre Ryad et Téhéran.

Les Américains ont indiqué qu’ils ne normaliseraient pas leurs relations avec le régime syrien tant qu’il ne serait pas tenu responsable pour les crimes de guerre commis lors de ce conflit qui a tué un demi-million de personnes et déplacé la moitié de la population du pays.

Maxime avec AFP