Des frappes aériennes israéliennes ont ciblé dans la nuit de lundi à mardi l’aéroport international d’Alep, entraînant la mort d’un militaire syrien et la mise hors service de l’aéroport, selon les médias officiels.

L’agence de presse gouvernementale syrienne SANA, faisant référence à une source militaire, a indiqué que deux civils et cinq autres soldats syriens avaient été blessés, et que l’aviation militaire israélienne avait également mené des attaques aériennes contre d’autres cibles non identifiées autour d’Alep. Les autorités israéliennes n’ont pas immédiatement commenté ces frappes.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG de l’opposition basée au Royaume-Uni, a affirmé que l’attaque visait un entrepôt de munitions à proximité de l’aéroport. L’OSDH a également signalé des bombardements israéliens sur un aéroport militaire dans la région d’Alep. En mars, Israël avait déjà bombardé l’aéroport d’Alep à deux reprises, le mettant hors service pendant plusieurs jours.

C’est la troisième fois que l’aéroport d’Alep est visé par Israël depuis mars, selon l’OSDH, basé au Royaume-Uni et qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie. L’aéroport a notamment servi à acheminer l’aide humanitaire internationale vers Alep, durement frappée par le séisme qui a dévasté le 6 février plusieurs régions de Syrie et de Turquie, pays voisin.

Israël accuse l’Iran de profiter du flux d’aide humanitaire pour transporter des armes et des munitions par avion vers la Syrie. L’Etat hébreu commente rarement les frappes au cas par cas, mais dit vouloir empêcher l’Iran de s’implanter à ses portes.

Roger Barake