Le Qatar a annoncé dimanche 7 mai qu’il ne normalisera pas ses relations avec Damas. Selon Doha, cette étape doit être précédée de mesures répondant aux besoins du peuple syrien.

Le Qatar, un pays qui s’est vivement opposé au président Bachar al-Assad depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, a affirmé dimanche qu’il ne normalisera pas ses relations avec Damas malgré le retour du régime syrien à la Ligue arabe.

Ce riche État du Golfe a voté dimanche au Caire, comme les autres pays de la Ligue arabe, pour la réintégration du régime de Bachar al-Assad dans l’organisation panarabe qui l’avait suspendu fin 2011.

Mais la position du Qatar " sur la normalisation avec le régime syrien n’a pas changé ", a assuré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Majed Al-Ansari. Le gouvernement syrien doit " s’attaquer aux racines de la crise qui ont conduit à son boycott, et prendre des mesures positives en vue de résoudre les problèmes du peuple syrien ", a-t-il ajouté, dénonçant des " crimes " commis par Damas.

La guerre en Syrie a impliqué des acteurs  régionaux et internationaux, morcelé le pays, fait environ un demi-million de morts et des millions de réfugiés et de déplacés.

Si les principaux fronts se sont tus, de vastes territoires échappent encore à Damas et aucune solution politique n’a encore été trouvée.

Le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit a indiqué dimanche qu’il revenait à chaque État arabe de normaliser ses relations avec Damas ou pas.

Le Qatar a apporté une aide significative à des groupes d’opposition syriens durant la guerre.

Malo Pinatel, avec AFP