La tombe de Mahsa Amini, jeune iranienne dont la mort avait provoqué une contestation d’ampleur dans son pays à l’automne 2022, a été profanée dimanche 21 mai. Cet acte met en lumière les stratégies du régime des Mollahs pour mettre à bas les symboles de la contestation.

Selon la famille de Mahsa Amini, des vandales ont profané la tombe de la défunte dimanche 21 mai. La mort de la jeune femme d’origine kurde en septembre 2022, aux mains de la " Police des moeurs " iranienne, avait initié un mouvement de contestation sans précédent.

Selon l’avocat de la famille Amini, Saleh Nikbakht, " des personnes connues pour avoir fait les mêmes choses dans le passé ont attaqué et détruit la tombe ", dans une déclaration publiée par Radio Farda.

Celui-ci a ajouté que les forces de sécurité avaient empêché la famille de construire un auvent au-dessus de la tombe, tandis que la personne censée s’en charger avait été informée que son magasin serait mis sous scellé si elle le réalisait.

Mahsa Amini a été arrêtée à Téhéran en septembre 2022 pour avoir prétendument mal porté son voile. Sa famille affirme qu’elle a été battue par les agents de la " police des moeurs ".

La mort d’Amini a déclenché des manifestations de grande ampleur dans tout l’Iran, qui se sont poursuivies dans des dizaines de villes pendant plus de quatre mois, avant de s’essouffler au début de l’année.

Malo Pinatel