Le sultan Haitham d’Oman est arrivé à Téhéran dimanche 28 juin pour une visite historique. La République Islamique tente par tous les moyens de rompre son isolement, Oman constituant un médiateur avec les chancelleries occidentales et les pays arabes.

Le sultan Haitham d’Oman, médiateur entre l’Iran et les pays occidentaux dans des dossiers clefs, notamment celui du nucléaire, est arrivé dimanche à Téhéran pour une visite de deux jours.

Le sultan a été accueilli à l’aéroport de Mehrabad par le premier vice-président iranien, Mohammad Mokhber, avant de rencontrer le président Ebrahim Raïssi au palais Saadabad, à Téhéran.

Au cours de cette rencontre, M. Raïssi a évoqué " l’industrie, le commerce ", mais aussi " la défense et les affaires liées à la sécurité ", " le transport maritime et les échanges financiers et monétaires " comme autant de domaines où les relations bilatérales pourraient s’améliorer, selon le site de la présidence iranienne.

L’agence de presse officielle d’Oman, ONA, a indiqué sur Twitter que les deux dirigeants avaient signé des protocoles d’accord et des accords pour promouvoir les investissements.

Avant son arrivée, le chef de la diplomatie omanaise, Badr Albusaidi, avait assuré au quotidien Asharq al-Awsat que " cette visite historique aurait un impact positif sur la sécurité et la stabilité de la région ".

Elle intervient un an après la visite à Mascate de M. Raïssi, au cours de laquelle les deux pays avaient signé une série d’accords commerciaux.

Contrairement à la plupart de ses voisins, Oman entretient depuis longtemps d’excellentes relations avec la République islamique, jouant régulièrement le rôle de médiateur entre Téhéran et les pays du Moyen-Orient et de l’Occident.

Le pays avait facilité les négociations entre l’Iran et son ennemi juré Washington, ainsi que les discussions autour du dossier nucléaire et celles entamées pour la reprise des relations avec l’Arabie saoudite.

Le sultan Haitham est arrivé en Iran après une visite en Egypte, où il a rencontré le président Abdel Fattah al-Sissi.

Téhéran, qui compte reprendre ses relations avec le Caire, a fait état de discussions en décembre entre son chef de la diplomatie et le dirigent égyptien, en marge d’une réunion à Oman.

Malo Pinatel, avec AFP