La marine américaine a annoncé avoir empêché deux tentatives de la marine iranienne pour saisir des pétroliers commerciaux dans les eaux du sultanat d’Oman, mercredi 5 juin. Lors de ces incidents, des forces iraniennes ont  ouvert le feu sur l’un des pétroliers.

La marine américaine s’est opposée mercredi à la saisie par l’Iran de deux navires pétroliers dans les eaux internationales au large d’Oman, a annoncé le Commandement central des forces navales américaines (Navcent) dans un communiqué.

Les forces iraniennes ont ouvert le feu sur l’un des pétroliers avant de prendre la fuite à l’arrivée d’un navire de l’US Navy, indique le communiqué, précisant que les pétroliers battaient pavillon des îles Marshall et des Bahamas.

" A 1H00 heure locale, un vaisseau iranien s’est approché du pétrolier TRF Moss, battant pavillon des îles Marshall dans les eaux internationales du golfe d’Oman. Le vaisseau iranien a quitté les lieux quand le destroyer à missile guidé USS McFaul de l’US Navy est arrivé sur place ", détaille Navcent, expliquant avoir également déployé un drone MQ-9 Reaper, et un avion P-8 Poseidon de patrouille maritime.

Navcent explique que l’US Navy a ensuite reçu un appel de détresse du pétrolier Richmond Voyager, battant pavillon bahaméen, après qu’un autre navire iranien s’est approché à moins d’un mille et lui a intimé de s’arrêter.

L’USS McFaul s’est alors dirigé " à pleine vitesse " vers le Richmond Voyager. Avant son arrivée sur place, les forces iraniennes avaient ouvert le feu à plusieurs reprises sur le pétrolier, affirme Navcent, sans faire de victimes ou de dégâts conséquents sur le Richmond Voyager.

Le Golfe d’Oman, théâtre d’incidents réguliers

Les incidents se sont multipliés dans les eaux du Golfe, zone maritime cruciale pour le transport mondial du pétrole, depuis qu’en 2018 les Etats-Unis se sont retirés de l’accord international destiné à limiter le programme nucléaire iranien, réimposant des sanctions à la République islamique visant notamment son secteur pétrolier.

L’armée iranienne avait saisi fin avril dans le golfe d’Oman un pétrolier battant pavillon des îles Marshall à destination des Etats-Unis, avant de saisir une semaine plus tard un pétrolier battant pavillon du Panama qui transitait dans le détroit d’Ormuz.

Les Etats-Unis critiquent régulièrement les agissements de Téhéran dans cette zone maritime.

" Depuis 2021, l’Iran a harcelé, attaqué, ou saisi près de 20 navires marchands à pavillon international, présentant une menace claire à la sécurité maritime de la région et à l’économie mondiale ", dénonce Navcent dans son communiqué.

En 2019, les Gardiens de la Révolution avaient saisi un pétrolier battant pavillon britannique, avant de le relâcher deux mois plus tard. En 2022, une flottille de la marine iranienne avait brièvement saisi en mer Rouge deux navires militaires américains sans pilote.

Malo Pinatel, avec AFP