Le Premier ministre qatari a affirmé, dimanche 10 novembre, que les efforts menés pour trouver un accord sur une nouvelle trêve se poursuivaient, malgré les bombardements israéliens incessants.

Les efforts de médiation en vue d’une trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza se poursuivent en dépit des bombardements israéliens incessants qui "réduisent les possibilités", a affirmé dimanche le Premier ministre du Qatar.

"Nos efforts, déployés par l’État du Qatar conjointement avec nos partenaires, se poursuivent. Nous n’abandonnerons pas", a assuré Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani lors du Forum de Doha. Le Qatar a joué un rôle clé dans les négociations qui ont abouti à une trêve de sept jours fin novembre, durant laquelle des dizaines d’otages israéliens ont été échangés contre des prisonniers palestiniens, jusqu’à la reprise des combats le 1ᵉʳ décembre. Les États-Unis, principaux alliés d’Israël dans cette guerre, ont mis vendredi leur veto à une résolution appelant à un cessez-le-feu."Nous allons continuer, nous sommes déterminés à faire libérer les otages, mais nous sommes également déterminés à arrêter la guerre", a encore dit le Premier ministre du Qatar.Mais, a-t-il concédé, "nous ne voyons pas la même volonté de la part des deux parties" et "la poursuite des bombardements réduit nos possibilités".

" Paralysie" de l’ONU

Prenant la parole avant lui, lors du même évènement, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a déploré la "paralysie" des Nations unies face à la guerre, disant regretter que le Conseil de sécurité n’ait pas voté en faveur d’un cessez-le-feu.

M. Guterres a estimé que le Conseil de sécurité était "paralysé par des divisions géostratégiques" qui compromettent sa capacité à trouver des solutions à la guerre.

"L’autorité et la crédibilité du Conseil de sécurité ont été gravement compromises" par sa réponse tardive au conflit, une atteinte à sa réputation aggravée par le veto américain, a-t-il encore dit.

Le projet de résolution avait été préparé après l’invocation sans précédent par le secrétaire général de l’ONU de l’article 99 de la Charte des Nations unies lui permettant d’attirer l’attention du Conseil de sécurité sur un dossier qui "pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales".

"J’ai réitéré mon appel à déclarer un cessez-le-feu humanitaire (…) malheureusement, le Conseil de sécurité a échoué sur ce point", a regretté M. Guterres.

"Je peux promettre que je ne renoncerai pas", a-t-il ajouté.

"La situation évolue rapidement vers une catastrophe aux implications potentiellement irréversibles pour les Palestiniens dans leur ensemble et pour la paix et la sécurité dans la région", a en outre mis en garde M. Guterres.

Avec AFP