Des explosions ont secoué la province centrale iranienne d’Ispahan vendredi, à la suite d’une attaque israélienne qui n’a pas été cependant officiellement revendiquée. Des responsables américains, cités par des médias aux États-Unis, mais aussi des médias israéliens, ont confirmé la frappe.

Les premiers rapports de l’agence de presse iranienne Fars faisaient état de " trois explosions " entendues près de Qahjavarestan, à proximité de l’aéroport d’Ispahan et de la base aérienne militaire de Shekari, tandis que le porte-parole de l’agence spatiale iranienne, Hossein Dalirian, déclarait que " plusieurs " drones avaient été " abattus avec succès " dans le secteur.

Des médias israéliens, tels que le Jerusalem Post, ont confirmé que des missiles à longue portée lancés par l’armée israélienne ont frappé une position de l’armée iranienne à Ispahan.

Par ailleurs, des sources israéliennes citées par Al Hadath affirment que neuf postions des Pasdaran ont été bombardées à Ispahan.

La question qui se pose actuellement est de savoir si la décision d’attaquer la province renommée pour son architecture persane et abritant la majestueuse mosquée du Chah relève d’un calcul stratégique, à travers lequel Tel Aviv aurait voulu adresser un message à Téhéran, notamment sur sa capacité à atteindre des objectifs sensibles en territoire israélien.

Ispahan est une région qui compte 9. 200 unités industrielles, surnommée " Manchester de la Perse " parce que 40 % de l’industrie textile iranienne s’y trouve. Mais l’Iran ne produit pas que des tapis persans et des milices. Les environs d’Ispahan abritent des réacteurs nucléaires expérimentaux ainsi que des installations de conversion de l’uranium (UCF) pour la production de combustible nucléaire, une importante base aérienne et des usines associées à la production de drones iraniens et d’autres produits militaires.

Une importante raffinerie de pétrole se trouve également à l’extérieur de la ville. Une usine de fabrication d’avions, HESA, la plus avancée d’Iran, est en outre située juste à l’extérieur d’Ispahan.

Après que les responsables iraniens ont déclaré que leurs installations nucléaires étaient " sûres ", l’agence de presse semi-officielle Tasnim a réalisé un reportage à proximité de l’installation de conversion d’uranium.

La séquence vidéo montrait des images provenant de deux positions différentes de canons antiaériens, et des détails de la vidéo correspondaient à des caractéristiques connues du site de l’installation de conversion d’uranium de l’Iran à Ispahan.